On peut s´étonner qu´un concept aussi central en philosophie des sciences et aussi courant dans le langage scientifique puisse faire encore l´objet d´une question de définition. Pourtant, la signification du concept de « loi de la nature » reste encore obscure, car traversée par une ambiguïté fondamentale. Si l´existence de « lois » ratifie le fait que la nature est régulière, cela signifie-t-il dire que les lois sont de simples régularités, c´est-à-dire des rapports constants entre faits? Ne seraient-elles pas plutôt des « règles » qui gouvernent nécessairement le cours des phénomènes? Mais alors, quel est le fondement de cette nécessité que ces règlent imposent aux faits : dérivent-elles de la nature et des dispositions des choses, ou bien sont-elles octroyées de l´extérieur par une instance (divine ou transcendantale) qui légifère sur la nature « comme un roi en son royaume »?
On peut s´étonner qu´un concept aussi central en philosophie des sciences et aussi courant dans le langage scientifique puisse faire encore l´objet d´une question de définition. Pourtant, la signification du concept de « loi de la nature » reste encore obscure, car traversée par une ambiguïté fondamentale. Si l´existence de « lois » ratifie le fait que la nature est régulière, cela signifie-t-il dire que les lois sont de simples régularités, c´est-à-dire des rapports constants entre faits? Ne seraient-elles pas plutôt des « règles » qui gouvernent nécessairement le cours des phénomènes? Mais alors, quel est le fondement de cette nécessité que ces règlent imposent aux faits : dérivent-elles de la nature et des dispositions des choses, ou bien sont-elles octroyées de l´extérieur par une instance (divine ou transcendantale) qui légifère sur la nature « comme un roi en son royaume »?