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Ce point obscur d´où tout a basculé

Auteur : JULLIEN François
Editeur : Observatoire (Editions de l´)
Nombre de pages : 160
Date de parution : 24/03/2021
Forme : Livre ISBN : 9791032917633
OBS05

NEUF habituellement en stock
Prix : 18.00€

« Il est un point, dans nos vies, peut-être le plus inquiétant : quand une situation, un sentiment, un amour, soudain vient à s’inverser. Sait-on comment cela s’est effectivement passé ? Or, à partir de ce point « obscur », ensuite, tout a basculé…

En tirant ce fil, on est porté à s’interroger : n’est-ce pas là ce que notre langue, s’exprimant dans les termes de l’« être » (c’est-à-dire de « parties », de « début », de « cause », etc.), échoue à expliquer ? Mais peut-on sortir de sa langue dans sa langue, de la langue de l’Être dans laquelle, depuis les Grecs, notre pensée s’est articulée ?

Peut-on ouvrir sa langue en s’aidant d’une autre langue telle que, exemplairement, pour moi le chinois ?

Que serait une langue, en effet, qui pense, en termes, non de début, mais d’« amorce », de « linéaments » et d’« infléchissements » ? Non de cause et d’explication, mais de « propension » et d’implication ? Non de parties constitutives, mais de ramifications et de réseau structurant, etc. ?

Et d’abord si, au lieu de diviser méthodiquement, on apprenait à « cliver » en épousant la configuration des choses ? Si, au lieu de tout sacrifier à la détermination et à sa clarté, on faisait une place légitime à l’évasif ?

On pourrait en concevoir une nouvelle épistémologie que réclame aujourd’hui, je crois, le renouvellement des savoirs.

Et d’abord, en délaissant la langue de l’Être, décrire plus intimement ces veinures selon lesquelles nos vies vont basculant dans un sens ou dans l’autre, d’où ensuite tout a découlé… Sans même qu’on l’ait remarqué. »


« Il est un point, dans nos vies, peut-être le plus inquiétant : quand une situation, un sentiment, un amour, soudain vient à s’inverser. Sait-on comment cela s’est effectivement passé ? Or, à partir de ce point « obscur », ensuite, tout a basculé…

En tirant ce fil, on est porté à s’interroger : n’est-ce pas là ce que notre langue, s’exprimant dans les termes de l’« être » (c’est-à-dire de « parties », de « début », de « cause », etc.), échoue à expliquer ? Mais peut-on sortir de sa langue dans sa langue, de la langue de l’Être dans laquelle, depuis les Grecs, notre pensée s’est articulée ?

Peut-on ouvrir sa langue en s’aidant d’une autre langue telle que, exemplairement, pour moi le chinois ?

Que serait une langue, en effet, qui pense, en termes, non de début, mais d’« amorce », de « linéaments » et d’« infléchissements » ? Non de cause et d’explication, mais de « propension » et d’implication ? Non de parties constitutives, mais de ramifications et de réseau structurant, etc. ?

Et d’abord si, au lieu de diviser méthodiquement, on apprenait à « cliver » en épousant la configuration des choses ? Si, au lieu de tout sacrifier à la détermination et à sa clarté, on faisait une place légitime à l’évasif ?

On pourrait en concevoir une nouvelle épistémologie que réclame aujourd’hui, je crois, le renouvellement des savoirs.

Et d’abord, en délaissant la langue de l’Être, décrire plus intimement ces veinures selon lesquelles nos vies vont basculant dans un sens ou dans l’autre, d’où ensuite tout a découlé… Sans même qu’on l’ait remarqué. »