Cet ouvrage est à la fois une étude historique et une réflexion théorique ambitieuse, à la découverte d´un phénomène méconnu : l’invention et l’usage d’écritures chez les Indiens d’Amérique du Nord. Entre le XVIIe et le XIXe siècles, des prophètes et des chamanes élaborèrent des techniques d’inscription originales afin d’assurer la transmission de discours cérémoniels. Ces écritures sont, pour la première fois, comparées les unes aux autres à partir d’un dépouillement des sources le plus exhaustif possible qui permet de démontrer que les Indiens d’Amérique des Nord inventèrent des écritures sélectives dont les principes de notation différaient profondément de ceux des écritures qui nous sont familières – tel l’alphabet latin.
Inventer l´écriture permet de formuler une hypothèse novatrice. Toutes les écritures, au moment de leur invention, furent des écritures attachées : elles étaient destinées à transcrire des discours rituels préexistants dans le cadre d’institutions qui en organisaient la transmission et la récitation. Ce renversement de perspective permet de renouveler la réflexion sur l’origine des grandes écritures apparues au cours de l´histoire de l´humanité, en Mésopotamie, en Égypte, en Chine et chez les Mayas. Le problème de l’invention de l’écriture s’affranchit ainsi des approches évolutionnistes qui n’ont jamais su aborder correctement les écritures sélectives, mais aussi des approches sociologiques qui se contentent de lier l’apparition de l’écriture à la genèse de l’État. Inventer l’écriture propose une série d’outils conceptuels permettant de répondre à une question simple : pourquoi les humains ont-ils à diverses reprises fourni l’effort intellectuel immense que nécessite l’invention d’une écriture ?
Cet ouvrage est à la fois une étude historique et une réflexion théorique ambitieuse, à la découverte d´un phénomène méconnu : l’invention et l’usage d’écritures chez les Indiens d’Amérique du Nord. Entre le XVIIe et le XIXe siècles, des prophètes et des chamanes élaborèrent des techniques d’inscription originales afin d’assurer la transmission de discours cérémoniels. Ces écritures sont, pour la première fois, comparées les unes aux autres à partir d’un dépouillement des sources le plus exhaustif possible qui permet de démontrer que les Indiens d’Amérique des Nord inventèrent des écritures sélectives dont les principes de notation différaient profondément de ceux des écritures qui nous sont familières – tel l’alphabet latin.
Inventer l´écriture permet de formuler une hypothèse novatrice. Toutes les écritures, au moment de leur invention, furent des écritures attachées : elles étaient destinées à transcrire des discours rituels préexistants dans le cadre d’institutions qui en organisaient la transmission et la récitation. Ce renversement de perspective permet de renouveler la réflexion sur l’origine des grandes écritures apparues au cours de l´histoire de l´humanité, en Mésopotamie, en Égypte, en Chine et chez les Mayas. Le problème de l’invention de l’écriture s’affranchit ainsi des approches évolutionnistes qui n’ont jamais su aborder correctement les écritures sélectives, mais aussi des approches sociologiques qui se contentent de lier l’apparition de l’écriture à la genèse de l’État. Inventer l’écriture propose une série d’outils conceptuels permettant de répondre à une question simple : pourquoi les humains ont-ils à diverses reprises fourni l’effort intellectuel immense que nécessite l’invention d’une écriture ?