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FABRE D´OLIVET Les Vers dorés de Pythagore, expliqués et traduits en vers eumolpiques français Librairie Eklectic

Les Vers dorés de Pythagore, expliqués et traduits en vers eumolpiques français

Auteur : FABRE D´OLIVET
Editeur : AGE D´HOMME         collection : Delphica
Nombre de pages : 407
Date de parution : 09/12/2010 (1ére édition 1991)
Forme : Livre ISBN : 2825102040
AH05

EPUISE

précédés d´un discours sur l´essence et le forme de la poésie chez les principaux peuples de la terre.

« Les anciens avaient l’habitude de comparer à l’or tout ce qu’ils jugeaient sans défauts et beau par excellence : ainsi, par « l’Âge d’or », ils entendaient l’âge des vertus et du bonheur ; et par les « Vers dorés », les vers où la doctrine la plus pure était enfermée.

Ils attribuaient constamment ces Vers à Pythagore, non qu’ils crussent que ce philosophe les eût composés lui-même, mais parce qu’ils savaient que celui de ses disciples dont ils étaient l’ouvrage, y avait opposé l’exacte doctrine de son maître, et les avait tous fondés sur des maximes sorties de sa bouche. Ce disciple, recommandable par ses lumières, et surtout par son attachement aux préceptes de Pythagore, se nommait Lysis.

Après la mort de ce Philosophe, et lorsque ses ennemis, momentanément triomphants, eurent élevé à Crotone et à Mésapont cette terrible persécution qui coûta la vie à un si grand nombre de Pythagoriciens, écrasés sous les débris le leur école incendiée ou contraints de mourir de faim dans le temple des Muses, Lysis, heureusement échappé à ces désastres, se retira en Grèce, où, voulant répandre la secte de Pythagore, dont on s’attachait à calomnier les principes, il crut nécessaire de dresser une sorte de formulaire qui contint les bases de la morale, et les principales règles de conduite données par cet homme célèbre.

C’est à ce mouvement généreux que nous devons les Vers philosophiques que j’ai essayé de traduire en français. Ces Vers appelés dorés par la raison que j’ai dite, contiennent les sentiments de Pythagore,  et sont tout ce qui nous reste de véritablement authentique touchant l’un des plus grands hommes de l’Antiquité. »


précédés d´un discours sur l´essence et le forme de la poésie chez les principaux peuples de la terre.

« Les anciens avaient l’habitude de comparer à l’or tout ce qu’ils jugeaient sans défauts et beau par excellence : ainsi, par « l’Âge d’or », ils entendaient l’âge des vertus et du bonheur ; et par les « Vers dorés », les vers où la doctrine la plus pure était enfermée.

Ils attribuaient constamment ces Vers à Pythagore, non qu’ils crussent que ce philosophe les eût composés lui-même, mais parce qu’ils savaient que celui de ses disciples dont ils étaient l’ouvrage, y avait opposé l’exacte doctrine de son maître, et les avait tous fondés sur des maximes sorties de sa bouche. Ce disciple, recommandable par ses lumières, et surtout par son attachement aux préceptes de Pythagore, se nommait Lysis.

Après la mort de ce Philosophe, et lorsque ses ennemis, momentanément triomphants, eurent élevé à Crotone et à Mésapont cette terrible persécution qui coûta la vie à un si grand nombre de Pythagoriciens, écrasés sous les débris le leur école incendiée ou contraints de mourir de faim dans le temple des Muses, Lysis, heureusement échappé à ces désastres, se retira en Grèce, où, voulant répandre la secte de Pythagore, dont on s’attachait à calomnier les principes, il crut nécessaire de dresser une sorte de formulaire qui contint les bases de la morale, et les principales règles de conduite données par cet homme célèbre.

C’est à ce mouvement généreux que nous devons les Vers philosophiques que j’ai essayé de traduire en français. Ces Vers appelés dorés par la raison que j’ai dite, contiennent les sentiments de Pythagore,  et sont tout ce qui nous reste de véritablement authentique touchant l’un des plus grands hommes de l’Antiquité. »