Dans ce volume sont recueillies les conférences que Rudolf Steiner fit tout de suite après que la guerre eût éclaté aux membres de la Société anthroposophique à Berlin. Berlin était depuis 1902 son lieu de travail de prédilection. Cette branche berlinoise était la seule que Rudolf et Marie Steiner dirigeaient personnellement. Il insiste sur la gravité du temps et la nécessité de comprendre les événements grâce à la science de l’esprit. Il évoque notamment les divers caractères des peuples européens et les causes du conflit.

« Les hommes ne sont pas encore capables de faire autrement que d’attribuer la faute à l’autre. Un temps viendra où les profondes vérités concernant le karma auront pénétré le cœur des hommes, alors aura disparu cette façon de voir chez l’autre la faute de ce qui advient. Le peuple expérimente la nécessité de se renforcer par le combat, non à cause de l’autre, mais de son propre fait, pour son propre progrès, l’autre n’étant alors en quelque sorte que l’exécuteur de la volonté du premier. […] Il s’agit de prendre en compte le fait que chaque peuple vit, même ses expériences les plus douloureuses, par les nécessités de son karma. Lorsqu’une telle attitude aura empreint les hommes, on verra le gaspillage de forces qui consiste à mettre toujours la faute sur les autres peuples. »