En forme de triptyque, cet essai explore les voies théologiques distinctes et cependant solidaires qu´emprunte l´oeuvre d´art. Placée sous la garde du transcendantal du vrai, la poésie mystique est, chez Thérèse d´Avila, engendrée par l´extase, qui traverse famine et satiété pour s´accomplir dans l´inclusion réciproque de Dieu et de l´âme. Gouverné par le transcendantal du bien, le roman de Michel Henry intitulé « Le Fils du roi » est régi par le concept de messianité : l´afflux permanent de la vie dans les profondeurs de Soi incite l´individu à se charger d´autrui en payant le prix fort. Entre ces deux volets, un panneau central est consacré à la beauté comme envisagement : l´« Icône de la Trinité » d´Andreï Roublev manifeste comment le beau recueille en sa grâce et sa sublimité l´union mystique et le geste messianique - à la manière d´un double mandat à remplir.
En forme de triptyque, cet essai explore les voies théologiques distinctes et cependant solidaires qu´emprunte l´oeuvre d´art. Placée sous la garde du transcendantal du vrai, la poésie mystique est, chez Thérèse d´Avila, engendrée par l´extase, qui traverse famine et satiété pour s´accomplir dans l´inclusion réciproque de Dieu et de l´âme. Gouverné par le transcendantal du bien, le roman de Michel Henry intitulé « Le Fils du roi » est régi par le concept de messianité : l´afflux permanent de la vie dans les profondeurs de Soi incite l´individu à se charger d´autrui en payant le prix fort. Entre ces deux volets, un panneau central est consacré à la beauté comme envisagement : l´« Icône de la Trinité » d´Andreï Roublev manifeste comment le beau recueille en sa grâce et sa sublimité l´union mystique et le geste messianique - à la manière d´un double mandat à remplir.