« C´est à l´âge de quinze ans que le chant s´est éveillé en moi. Je m´ouvrais à la poésie et entrais, comme par effraction, dans la voie de la création... » Depuis son premier essai sur l´eau et la soif - unique témoin de son adolescence chinoise qu´il a emporté en France et dont il nous livre aujourd´hui la traduction - en passant par ses rencontres avec Gide, Vercors, Lacan, Michaux, Emmanuel, Bonnefoy et tant d´autres, François Cheng nous fait partager la longue route qui l´a conduit à devenir, lui l´exilé qui ne savait dire ni « bonjour » ni « merci » lorsqu´il est arrivé à Paris, un poète français.
Cette route, malgré les affres de la guerre en Chine, l´extrême précarité matérielle des premières décennies en France, et de cruels tourments intérieurs, mais est toujours éclairée par la poésie française qu´il intériorise au fond de sa nuit solitaire. Elle l´est aussi par un amour passionné pour la langue d´un pays dont François Cheng a fini par épouser le « chant » et le destin. La lumière singulière qui émane de ce récit est celle d´une symbiose qui unit la Voie du Tao et la voie orphique et christique, orientant sans cesse le poète vers l´authentique universel.
« C´est à l´âge de quinze ans que le chant s´est éveillé en moi. Je m´ouvrais à la poésie et entrais, comme par effraction, dans la voie de la création... » Depuis son premier essai sur l´eau et la soif - unique témoin de son adolescence chinoise qu´il a emporté en France et dont il nous livre aujourd´hui la traduction - en passant par ses rencontres avec Gide, Vercors, Lacan, Michaux, Emmanuel, Bonnefoy et tant d´autres, François Cheng nous fait partager la longue route qui l´a conduit à devenir, lui l´exilé qui ne savait dire ni « bonjour » ni « merci » lorsqu´il est arrivé à Paris, un poète français.
Cette route, malgré les affres de la guerre en Chine, l´extrême précarité matérielle des premières décennies en France, et de cruels tourments intérieurs, mais est toujours éclairée par la poésie française qu´il intériorise au fond de sa nuit solitaire. Elle l´est aussi par un amour passionné pour la langue d´un pays dont François Cheng a fini par épouser le « chant » et le destin. La lumière singulière qui émane de ce récit est celle d´une symbiose qui unit la Voie du Tao et la voie orphique et christique, orientant sans cesse le poète vers l´authentique universel.