Pendant presque quatre millénaires de littérature sanskrite, les brahmanes ont composé des œuvres sur les sujets les plus divers : facteurs de mots et d´idéologies de toutes sortes, ne s´adressant qu´aux dieux, à Dieu et à eux-mêmes, ils ont constitué un trésor de mots, parfois sous formes de subhasita, des "belles paroles" :
"On devient ce sur quoi on pose l´esprit", "Le vrai et lui seul triomphe, pas le faux", "lorsque le disciple est prêt, le maître apparaît": ces "belles paroles" ne sont pas des proverbes, ces sortes de prêt-à-penser, mais les phrases-clefs sans cesse remâchées et ruminées d´une culture qui vouait un culte à la parole, pourvu qu´elle soit belle, profonde et intelligente. Elles constituent une entrée vivante et complète dans l´esprit de l´Inde ancienne.
Michel Angot est sanskritiste. Il a notamment publié L’Inde classique (Les Belles Lettres, 2001), Le Yoga-sutra de Patanjali (traduction et présentation, Les Belles Lettres, 2008), Samkara, la quête de l’être (Points, 2009).
Pendant presque quatre millénaires de littérature sanskrite, les brahmanes ont composé des œuvres sur les sujets les plus divers : facteurs de mots et d´idéologies de toutes sortes, ne s´adressant qu´aux dieux, à Dieu et à eux-mêmes, ils ont constitué un trésor de mots, parfois sous formes de subhasita, des "belles paroles" :
"On devient ce sur quoi on pose l´esprit", "Le vrai et lui seul triomphe, pas le faux", "lorsque le disciple est prêt, le maître apparaît": ces "belles paroles" ne sont pas des proverbes, ces sortes de prêt-à-penser, mais les phrases-clefs sans cesse remâchées et ruminées d´une culture qui vouait un culte à la parole, pourvu qu´elle soit belle, profonde et intelligente. Elles constituent une entrée vivante et complète dans l´esprit de l´Inde ancienne.
Michel Angot est sanskritiste. Il a notamment publié L’Inde classique (Les Belles Lettres, 2001), Le Yoga-sutra de Patanjali (traduction et présentation, Les Belles Lettres, 2008), Samkara, la quête de l’être (Points, 2009).