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Ecrits spirituels du Moyen Âge

Auteur : GIRAUD Cédric, ed.
Editeur : GALLIMARD         collection : PLEIADE (LA)
Nombre de pages : 1264
Date de parution : 22/10/2019
Forme : Livre relié ISBN : 9782070114429
NRF706

NEUF habituellement en stock
Prix : 58.00€

Anselme de Cantorbéry : «Je tendais vers Dieu et je suis tombé sur moi-même!» En propageant par l´écrit différents exercices - lecture, méditation, prière, contemplation -, des clercs ont inventé la spiritualité comme un art de l´intériorité, une manière de reconnaître la présence d´une transcendance dans l´intimité humaine. À la fin du XIe siècle, la spiritualité est à l´origine d´un genre littéraire, la «méditation». Au XIIe, siècle de l´éveil de la conscience et de l´intériorisation, elle devient une technique spirituelle. Du XIIIe au XVe, c´est une tradition proposée au plus grand nombre ; les textes spirituels atteignent des laïcs, hommes et femmes.
Inséparable de l´essor d´une civilisation du livre, le développement de la spiritualité fait du texte le moyen privilégié pour comprendre le monde extérieur et se déchiffrer soi-même. Depuis les méditations fondatrices d´Anselme (XIe s.) jusqu´à la simplicité de l´Imitation du Christ (XVe s.) en passant par l´incendie d´amour de Bonaventure (XIIIe s.), sont ici réunis les écrits les plus diffusés au Moyen Âge. Même s´ils ne relèvent pas de la mystique entendue comme une science de l´âme constituée en discours autonome (qui sera la mystique de l´âge moderne), ils peuvent être à bon droit qualifiés de mystiques.
Quant à leurs auteurs, ils ont en partage la prose d´art latine et une sensibilité littéraire. Pour eux, écrire est en soi un exercice spirituel. Aussi leur prose se lit-elle souvent comme de la poésie. Qu´en faire aujourd´hui? Entre une lecture dans la foi et celle du «développement personnel» (qui est une spiritualité sans Dieu), libre à chacun de mesurer la distance qui nous sépare de ces œuvres, de reconnaître la proximité qu´elles entretiennent avec notre culture, et de se poser les questions qu´elles soulèvent et qui sont toujours les nôtres.

Au sommaire :
Les classiques de la spiritualité (XIe-XIIe siècle) : Anselme de Cantorbéry, Prières et méditations - Pseudo-Bernard de Clairvaux, Les Méditations - Pseudo-Augustin, Les Soliloques. L´école du cloître (XIIe siècle) : Hugues de Saint-Victor, Les Arrhes de l´âme - Guillaume de Saint-Thierry, Lettres aux frères du Mont-Dieu - Bernard de Clairvaux, Deux Sermons sur le Cantique des cantiques - Richard de Saint-Victor, Les Quatre degrés de la violente charité - Guigues II le Chartreux, Lettre sur la vie contemplative (L´Échelle des moines). Une spiritualité pour tous (XIIIe-XVe siècle) : Bonaventure, La Triple voie ; L´Arbre de vie - Thomas d´Aquin [La Passion du Christ], Somme de théologie, IIIe partie, questions 46-49 - Henri Suso, L´Horloge de la sagesse - Jean Gerson, La Théologie mystique d´un point de vue pratique. L´âge de la «Devotio moderna» (XVe siècle) : Thomas a Kempis, Imitation du Christ - Denys le Chartreux, Comment s´enflammer pour l´amour divin - Jean Mombaer, Échelle abrégée de la Passion de Jésus-Christ, La Roseraie des exercices spirituels et des saintes méditations, 4e distinction, titre 16, chap. 3.


Anselme de Cantorbéry : «Je tendais vers Dieu et je suis tombé sur moi-même!» En propageant par l´écrit différents exercices - lecture, méditation, prière, contemplation -, des clercs ont inventé la spiritualité comme un art de l´intériorité, une manière de reconnaître la présence d´une transcendance dans l´intimité humaine. À la fin du XIe siècle, la spiritualité est à l´origine d´un genre littéraire, la «méditation». Au XIIe, siècle de l´éveil de la conscience et de l´intériorisation, elle devient une technique spirituelle. Du XIIIe au XVe, c´est une tradition proposée au plus grand nombre ; les textes spirituels atteignent des laïcs, hommes et femmes.
Inséparable de l´essor d´une civilisation du livre, le développement de la spiritualité fait du texte le moyen privilégié pour comprendre le monde extérieur et se déchiffrer soi-même. Depuis les méditations fondatrices d´Anselme (XIe s.) jusqu´à la simplicité de l´Imitation du Christ (XVe s.) en passant par l´incendie d´amour de Bonaventure (XIIIe s.), sont ici réunis les écrits les plus diffusés au Moyen Âge. Même s´ils ne relèvent pas de la mystique entendue comme une science de l´âme constituée en discours autonome (qui sera la mystique de l´âge moderne), ils peuvent être à bon droit qualifiés de mystiques.
Quant à leurs auteurs, ils ont en partage la prose d´art latine et une sensibilité littéraire. Pour eux, écrire est en soi un exercice spirituel. Aussi leur prose se lit-elle souvent comme de la poésie. Qu´en faire aujourd´hui? Entre une lecture dans la foi et celle du «développement personnel» (qui est une spiritualité sans Dieu), libre à chacun de mesurer la distance qui nous sépare de ces œuvres, de reconnaître la proximité qu´elles entretiennent avec notre culture, et de se poser les questions qu´elles soulèvent et qui sont toujours les nôtres.

Au sommaire :
Les classiques de la spiritualité (XIe-XIIe siècle) : Anselme de Cantorbéry, Prières et méditations - Pseudo-Bernard de Clairvaux, Les Méditations - Pseudo-Augustin, Les Soliloques. L´école du cloître (XIIe siècle) : Hugues de Saint-Victor, Les Arrhes de l´âme - Guillaume de Saint-Thierry, Lettres aux frères du Mont-Dieu - Bernard de Clairvaux, Deux Sermons sur le Cantique des cantiques - Richard de Saint-Victor, Les Quatre degrés de la violente charité - Guigues II le Chartreux, Lettre sur la vie contemplative (L´Échelle des moines). Une spiritualité pour tous (XIIIe-XVe siècle) : Bonaventure, La Triple voie ; L´Arbre de vie - Thomas d´Aquin [La Passion du Christ], Somme de théologie, IIIe partie, questions 46-49 - Henri Suso, L´Horloge de la sagesse - Jean Gerson, La Théologie mystique d´un point de vue pratique. L´âge de la «Devotio moderna» (XVe siècle) : Thomas a Kempis, Imitation du Christ - Denys le Chartreux, Comment s´enflammer pour l´amour divin - Jean Mombaer, Échelle abrégée de la Passion de Jésus-Christ, La Roseraie des exercices spirituels et des saintes méditations, 4e distinction, titre 16, chap. 3.