Il y a un siècle, en avril 1917, on découvrit près de la Porta Maggiore à Rome une basilique souterraine datant de l’Antiquité.
« Les murs, les voûtes, l’abside et sa conque et jusqu’aux parois des pilastres sont ornés de bas-reliefs en stuc, de l’effet le plus saisissant. » (J. Hubaux)
« L’esprit reste presque partout confondu par le merveilleux état de conservation de ces œuvres fragiles. [...] Aux murs de la basilique de la Porte Majeure se déploie le triomphe des stucateurs romains. » (J. Carcopino)
Tout porte à croire que le monument fut érigé vers 25 ou 20 avant J.-C., c’est-à-dire au début du règne de l’empereur Auguste.
Or puisque tous les stucs représentent des scènes de l’Énéide de Virgile et sont contemporains de l’époque où celui-ci composait sa célèbre épopée (entre 27 et 19 avant J.-C.), il est évident que le poète était lui-même directement impliqué dans la décoration de l’hypogée, d’autant plus que chaque image colle au plus près au passage du poème qu’elle illustre. Le monument confirme d’ailleurs l’analyse de nombreux philologues qui voient dans l’Énéide une succession de véritables tableaux peints ou sculptés, réunis dans un ensemble architectural.
Le présent ouvrage cherche à montrer en quoi les scènes de l’hypogée constituent un commentaire, souvent surprenant, mais très précis, du texte de l’Énéide, commentaire d’autant plus précieux et révélateur qu’il remonte à l’auteur même de l’épopée
Il y a un siècle, en avril 1917, on découvrit près de la Porta Maggiore à Rome une basilique souterraine datant de l’Antiquité.
« Les murs, les voûtes, l’abside et sa conque et jusqu’aux parois des pilastres sont ornés de bas-reliefs en stuc, de l’effet le plus saisissant. » (J. Hubaux)
« L’esprit reste presque partout confondu par le merveilleux état de conservation de ces œuvres fragiles. [...] Aux murs de la basilique de la Porte Majeure se déploie le triomphe des stucateurs romains. » (J. Carcopino)
Tout porte à croire que le monument fut érigé vers 25 ou 20 avant J.-C., c’est-à-dire au début du règne de l’empereur Auguste.
Or puisque tous les stucs représentent des scènes de l’Énéide de Virgile et sont contemporains de l’époque où celui-ci composait sa célèbre épopée (entre 27 et 19 avant J.-C.), il est évident que le poète était lui-même directement impliqué dans la décoration de l’hypogée, d’autant plus que chaque image colle au plus près au passage du poème qu’elle illustre. Le monument confirme d’ailleurs l’analyse de nombreux philologues qui voient dans l’Énéide une succession de véritables tableaux peints ou sculptés, réunis dans un ensemble architectural.
Le présent ouvrage cherche à montrer en quoi les scènes de l’hypogée constituent un commentaire, souvent surprenant, mais très précis, du texte de l’Énéide, commentaire d’autant plus précieux et révélateur qu’il remonte à l’auteur même de l’épopée