CONNEXION perm_identity Panier vide shopping_cart
STENGERS Isabelle Une autre science est possible ! Manifeste pour un ralentissement des sciences  Librairie Eklectic

Une autre science est possible ! Manifeste pour un ralentissement des sciences

Auteur : STENGERS Isabelle
Editeur : LA DECOUVERTE         collection : Les empêcheurs de penser en rond
Nombre de pages : 214
Date de parution : 26/02/2013
Forme : Livre ISBN : 9782359250664
LADEC101

NEUF habituellement en stock
Prix : 16.50€

Comme le fast food, la fast science, c´est vite fait, pas bon et pas très digeste ! Une économie spéculative - avec ses bulles et ses krachs - s´est emparée de la recherche scientifique : les chercheurs doivent intéresser des « partenaires » industriels, participer aux jeux guerriers de l´économie compétitive. Conformisme, compétitivité, opportunisme et flexibilité : c´est la formule de l´excellence. Mais comment poser publiquement la question d´un désastre lorsque l´on ne veut pas que le public perde confiance en « sa » science ? Les mots d´ordre comme « Sauvons la recherche » font consensus, alors qu´ils ne posent surtout pas la bonne question : « De quoi faut-il la sauver ? »
Isabelle Stengers montre que les chercheurs doivent cesser de se prendre pour le « cerveau pensant, rationnel, de l´humanité », refuser que leur expertise serve à faire taire l´inquiétude de l´opinion, à propager la croyance en un progrès scientifique inéluctable capable de résoudre les grands problèmes de sociétés. Il s´agit pour eux de nouer des liens avec un public potentiellement intelligent et curieux, c´est-à-dire aussi de produire des savoirs dignes de cette ambition.

En 1903, le philosophe américain William James (1842-1910) publiait « Le poulpe du doctorat ». Il éprouvait une telle répugnance vis-à-vis de l´enseignement académique qu´il se présentait comme un outsider, voire un charlatan. Au regard des plus récentes inventions institutionnelles visant à évaluer les chercheurs, les examens auxquels James s´en prend apparaissent pourtant comme d´innocents archaïsmes... Le poulpe enlace les chercheurs plus puissamment que jamais.


Comme le fast food, la fast science, c´est vite fait, pas bon et pas très digeste ! Une économie spéculative - avec ses bulles et ses krachs - s´est emparée de la recherche scientifique : les chercheurs doivent intéresser des « partenaires » industriels, participer aux jeux guerriers de l´économie compétitive. Conformisme, compétitivité, opportunisme et flexibilité : c´est la formule de l´excellence. Mais comment poser publiquement la question d´un désastre lorsque l´on ne veut pas que le public perde confiance en « sa » science ? Les mots d´ordre comme « Sauvons la recherche » font consensus, alors qu´ils ne posent surtout pas la bonne question : « De quoi faut-il la sauver ? »
Isabelle Stengers montre que les chercheurs doivent cesser de se prendre pour le « cerveau pensant, rationnel, de l´humanité », refuser que leur expertise serve à faire taire l´inquiétude de l´opinion, à propager la croyance en un progrès scientifique inéluctable capable de résoudre les grands problèmes de sociétés. Il s´agit pour eux de nouer des liens avec un public potentiellement intelligent et curieux, c´est-à-dire aussi de produire des savoirs dignes de cette ambition.

En 1903, le philosophe américain William James (1842-1910) publiait « Le poulpe du doctorat ». Il éprouvait une telle répugnance vis-à-vis de l´enseignement académique qu´il se présentait comme un outsider, voire un charlatan. Au regard des plus récentes inventions institutionnelles visant à évaluer les chercheurs, les examens auxquels James s´en prend apparaissent pourtant comme d´innocents archaïsmes... Le poulpe enlace les chercheurs plus puissamment que jamais.