
 
		Les "Notions sur le Sens de l’Ouï" de Fabre d’Olivet (1797-1825)  que nous rééditons dans la collection Nouvelle Bibliothèque Initiatique  Slatkine, demeurent l’un des témoignages les plus emblématiques du  Théosophe Immortel. La série de missives fictives envoyées par notre  auteur à Guillaume Servier, ancien commerçant, «huguenot» originaire de  Gange comme notre auteur, ont trait aux guérisons que ce dernier aurait  opéré sur de nombreux sourds muets de naissance. On situe l’intérêt de  Fabre d’Olivet pour la médecine occulte, entre 1811 et 1819, années qui  correspondent aux dates des deux éditions successives de l’ouvrage en  question mais aussi à celle de la Langue Hébraïque Restituée aux quelles  elles restent mystérieusement liées par la notion de cure par « sommeil  sympathique ou hypnose», terme que l’on retrouve dans la kabbale  hébraïque.
Fabre d’Olivet est mis en cause pour ses cures  miraculeuses, à Paris, puis dans les Cévennes, entre l’époque où la  bureaucratie napoléonienne, puis le règne de Louis XVIII demeurent  réticentes  aux médecines parallèles, nées de l’Illuminisme romantique  fin XVIIIe, alors même que Mesmer et son magnétisme animal sont en  pleine disgrâce. Fabre d’Olivet qui défend sa cause dans son ouvrage,  fait les frais de ce nouvel état d’esprit positiviste. Les cures dont le  Genevois Rodolphe Grivel, mais aussi le jeune apprenti tailleur de  pierre parisien Louis Veillard, entre autre, sont les heureux  bénéficiaires, offrent aux détracteurs de Fabre d’Olivet plus d’un moyen  de le discréditer aux yeux du public lettré.
Notre auteur, dans sa  correspondance fictive à son ami d’enfance Servier, plongent le lecteur  aux sources même de la philosophie du langage; celle héritée de Rousseau  (1712-1778) ; mais plus directement encore, celle dont Court de Gébelin  (1719-1784) aurait déployé les mystérieux rameaux dans les volumes de  son Monde Primitif comparé et analysé avec le Monde Moderne ; sans éluder De La Philosophie de la Nature du maître de notre auteur, Delisle de Salle (1741-1816). Car Fabre  d’Olivet (qui fut aussi musicien et compositeur) ne se contente pas de  témoigner presque au jour le jour des soins qu’il prodigue à Paris à ses  patients ; il disserte habilement avec un esprit de synthèse peu commun  sur les notions de sons à l’étude depuis l’Antiquité, chez les  Pythagoriciens, mais aussi d’ouïe métaphysique, de Verbe symbolique, de  parole créative. Parole par laquelle l’écoute, et par prolongement  direct, l’entendement humain, redessinerait les choses, se réorienterait  et se resituerait dans l’espace et le temps.

Les "Notions sur le Sens de l’Ouï" de Fabre d’Olivet (1797-1825)  que nous rééditons dans la collection Nouvelle Bibliothèque Initiatique  Slatkine, demeurent l’un des témoignages les plus emblématiques du  Théosophe Immortel. La série de missives fictives envoyées par notre  auteur à Guillaume Servier, ancien commerçant, «huguenot» originaire de  Gange comme notre auteur, ont trait aux guérisons que ce dernier aurait  opéré sur de nombreux sourds muets de naissance. On situe l’intérêt de  Fabre d’Olivet pour la médecine occulte, entre 1811 et 1819, années qui  correspondent aux dates des deux éditions successives de l’ouvrage en  question mais aussi à celle de la Langue Hébraïque Restituée aux quelles  elles restent mystérieusement liées par la notion de cure par « sommeil  sympathique ou hypnose», terme que l’on retrouve dans la kabbale  hébraïque.
Fabre d’Olivet est mis en cause pour ses cures  miraculeuses, à Paris, puis dans les Cévennes, entre l’époque où la  bureaucratie napoléonienne, puis le règne de Louis XVIII demeurent  réticentes  aux médecines parallèles, nées de l’Illuminisme romantique  fin XVIIIe, alors même que Mesmer et son magnétisme animal sont en  pleine disgrâce. Fabre d’Olivet qui défend sa cause dans son ouvrage,  fait les frais de ce nouvel état d’esprit positiviste. Les cures dont le  Genevois Rodolphe Grivel, mais aussi le jeune apprenti tailleur de  pierre parisien Louis Veillard, entre autre, sont les heureux  bénéficiaires, offrent aux détracteurs de Fabre d’Olivet plus d’un moyen  de le discréditer aux yeux du public lettré.
Notre auteur, dans sa  correspondance fictive à son ami d’enfance Servier, plongent le lecteur  aux sources même de la philosophie du langage; celle héritée de Rousseau  (1712-1778) ; mais plus directement encore, celle dont Court de Gébelin  (1719-1784) aurait déployé les mystérieux rameaux dans les volumes de  son Monde Primitif comparé et analysé avec le Monde Moderne ; sans éluder De La Philosophie de la Nature du maître de notre auteur, Delisle de Salle (1741-1816). Car Fabre  d’Olivet (qui fut aussi musicien et compositeur) ne se contente pas de  témoigner presque au jour le jour des soins qu’il prodigue à Paris à ses  patients ; il disserte habilement avec un esprit de synthèse peu commun  sur les notions de sons à l’étude depuis l’Antiquité, chez les  Pythagoriciens, mais aussi d’ouïe métaphysique, de Verbe symbolique, de  parole créative. Parole par laquelle l’écoute, et par prolongement  direct, l’entendement humain, redessinerait les choses, se réorienterait  et se resituerait dans l’espace et le temps.
