Malgré un titre qui peut paraître imposant et intimider, le lecteur trouvera dans ce livre le condensé, particulièrement clair et élégant, que Raymond Ruyer voulut donner de sa pensée au soir de sa vie, en un ultime effort de présentation et d´actualisation. L´ouvrage, entièrement achevé, était jusqu’à ce jour inédit, ce qui fait de sa publication un événement.
La pensée de Ruyer a retenu l’attention de nombre des penseurs les plus importants de la seconde moitié du XXe siècle (comme Merleau-Ponty, Canguilhem, Deleuze ou Lacan), qui n’hésitaient pas à la placer au plus haut. La publication du dernier manuscrit philosophique de Ruyer représente l’occasion de se familiariser avec sa pensée et de lui accorder enfin la place qu’elle mérite.
L’objectif du philosophe de Nancy a consisté à construire un système métaphysique ajusté aux découvertes de la science contemporaine. S’il est bien question ici de « Dieu », ce n’est pas dans la perspective d’une révélation : le Dieu de Ruyer est un Dieu spéculatif, comme celui d’Aristote ou de Whitehead, et nous sommes loin des considérations sur « le savant et la foi ». D’autre part, « l’embryogenèse du monde » n’est pas une rêverie incontrôlée sur quelque Œuf primordial, mais une tentative argumentée de constituer un panpsychisme à la manière de Leibniz, selon ce que Ruyer appelle lui-même une « monadologie corrigée ».
Malgré un titre qui peut paraître imposant et intimider, le lecteur trouvera dans ce livre le condensé, particulièrement clair et élégant, que Raymond Ruyer voulut donner de sa pensée au soir de sa vie, en un ultime effort de présentation et d´actualisation. L´ouvrage, entièrement achevé, était jusqu’à ce jour inédit, ce qui fait de sa publication un événement.
La pensée de Ruyer a retenu l’attention de nombre des penseurs les plus importants de la seconde moitié du XXe siècle (comme Merleau-Ponty, Canguilhem, Deleuze ou Lacan), qui n’hésitaient pas à la placer au plus haut. La publication du dernier manuscrit philosophique de Ruyer représente l’occasion de se familiariser avec sa pensée et de lui accorder enfin la place qu’elle mérite.
L’objectif du philosophe de Nancy a consisté à construire un système métaphysique ajusté aux découvertes de la science contemporaine. S’il est bien question ici de « Dieu », ce n’est pas dans la perspective d’une révélation : le Dieu de Ruyer est un Dieu spéculatif, comme celui d’Aristote ou de Whitehead, et nous sommes loin des considérations sur « le savant et la foi ». D’autre part, « l’embryogenèse du monde » n’est pas une rêverie incontrôlée sur quelque Œuf primordial, mais une tentative argumentée de constituer un panpsychisme à la manière de Leibniz, selon ce que Ruyer appelle lui-même une « monadologie corrigée ».