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MARCEL Gabriel Homo viator - Prolégomènes à une métaphysique de l´espérance  Librairie Eklectic

Homo viator - Prolégomènes à une métaphysique de l´espérance

Auteur : MARCEL Gabriel
Editeur : Présence de Gabriel Marcel
Nombre de pages : 430
Date de parution : 28/02/1998
Forme : Livre ISBN : 9782951213913
GABM03

NEUF habituellement en stock
Prix : 23.00€

« Peut-être un ordre terrestre stable ne peut-il être instauré que si l´homme garde une conscience aiguë de sa condition itinérante. »
Je souhaiterais que cette phrase paradoxale, jetée dans la conclusion de « Valeur et immortalité », pût servir au lecteur de fil d´Ariane à travers ce qu´il serait sans doute un peu prétentieux d´appeler le labyrinthe que forment les essais rassemblés dans le présent volume… L´idée de voyage, qui n´est pas habituellement considérée comme offrant une valeur ou une portée spécifiquement philosophique, présente cependant l´inestimable avantage de rassembler en soi des déterminations qui appartiennent à la fois au temps et à l´espace… C´est ici que l´espérance trouve à s´exercer dans sa plénitude.
L´espérance est essentiellement… la disponibilité d´une âme assez intimement engagée dans une expérience de communion pour accomplir l´acte transcendant à l´opposition du vouloir et du connaître, par lequel elle affirme la pérennité vivante dont cette expérience offre à la fois le gage et les prémices.
L´âme, ai-je dit. Ce vocable si longtemps discrédité doit être ici rétabli dans sa primauté. Entre l´âme et l´espérance, comment ne discernerions-nous pas le lien le plus intime ? Je ne serais pas éloigné de croire que l´espérance est à l´âme ce que la respiration est à l´organisme vivant : là où l´espérance fait défaut, l´âme se dessèche et s´exténue, elle n´est plus que fonction, elle est toute prête à servir d´objet d´étude à une psychologie qui ne repérera jamais que son emplacement ou son défaut. Mais c´est de l´âme, et d´elle seule, qu´il est suprêmement vrai de dire qu´être, c´est être en route. 


« Peut-être un ordre terrestre stable ne peut-il être instauré que si l´homme garde une conscience aiguë de sa condition itinérante. »
Je souhaiterais que cette phrase paradoxale, jetée dans la conclusion de « Valeur et immortalité », pût servir au lecteur de fil d´Ariane à travers ce qu´il serait sans doute un peu prétentieux d´appeler le labyrinthe que forment les essais rassemblés dans le présent volume… L´idée de voyage, qui n´est pas habituellement considérée comme offrant une valeur ou une portée spécifiquement philosophique, présente cependant l´inestimable avantage de rassembler en soi des déterminations qui appartiennent à la fois au temps et à l´espace… C´est ici que l´espérance trouve à s´exercer dans sa plénitude.
L´espérance est essentiellement… la disponibilité d´une âme assez intimement engagée dans une expérience de communion pour accomplir l´acte transcendant à l´opposition du vouloir et du connaître, par lequel elle affirme la pérennité vivante dont cette expérience offre à la fois le gage et les prémices.
L´âme, ai-je dit. Ce vocable si longtemps discrédité doit être ici rétabli dans sa primauté. Entre l´âme et l´espérance, comment ne discernerions-nous pas le lien le plus intime ? Je ne serais pas éloigné de croire que l´espérance est à l´âme ce que la respiration est à l´organisme vivant : là où l´espérance fait défaut, l´âme se dessèche et s´exténue, elle n´est plus que fonction, elle est toute prête à servir d´objet d´étude à une psychologie qui ne repérera jamais que son emplacement ou son défaut. Mais c´est de l´âme, et d´elle seule, qu´il est suprêmement vrai de dire qu´être, c´est être en route.