Un des meilleurs philosophes français de l´heure revient s´entretenir avec l´un de ses maîtres, auquel il avait déjà consacré un livre pénétrant (cf. G. Marcel et K. Jaspers, philosophie du mystère et philosophie du paradoxe, Editions du Temps présent, Paris, 1947, 456 p.). Cela nous vaut une sorte d´itinéraire philosophique de Gabriel Marcel : en six entretiens, tous les principaux versants de la réflexion marcélienne (versants ontologique, existentiel, dramatique, éthique) se trouvent successivement évoqués, ainsi que l´« arête commune à tous ces versants ».
Le premier entretien s´organise à la fois autour des années de formation et en fonction des deux parties du Journal métaphysique : la première, de forme très didactique, rédigée en 1914 et qui constitue une lutte serrée contre la dialectique et l´esprit de système, « mais avec les moyens mêmes qu´il lui emprunte » ; la seconde, écrite de 1915 à 1923, qui se termine par l´essai-programme intitulé Existence et objectivité, où G. Marcel a posé, dans des analyses portant sur la sensation et le « corps propre », les fondements de ce que Merleau-Ponty et d´autres appelleront plus tard la « phénoménologie de la perception ». Ici, le philosophe reconnaît d´ailleurs honnêtement sa dette envers Claudel et son Art poétique.
Un des meilleurs philosophes français de l´heure revient s´entretenir avec l´un de ses maîtres, auquel il avait déjà consacré un livre pénétrant (cf. G. Marcel et K. Jaspers, philosophie du mystère et philosophie du paradoxe, Editions du Temps présent, Paris, 1947, 456 p.). Cela nous vaut une sorte d´itinéraire philosophique de Gabriel Marcel : en six entretiens, tous les principaux versants de la réflexion marcélienne (versants ontologique, existentiel, dramatique, éthique) se trouvent successivement évoqués, ainsi que l´« arête commune à tous ces versants ».
Le premier entretien s´organise à la fois autour des années de formation et en fonction des deux parties du Journal métaphysique : la première, de forme très didactique, rédigée en 1914 et qui constitue une lutte serrée contre la dialectique et l´esprit de système, « mais avec les moyens mêmes qu´il lui emprunte » ; la seconde, écrite de 1915 à 1923, qui se termine par l´essai-programme intitulé Existence et objectivité, où G. Marcel a posé, dans des analyses portant sur la sensation et le « corps propre », les fondements de ce que Merleau-Ponty et d´autres appelleront plus tard la « phénoménologie de la perception ». Ici, le philosophe reconnaît d´ailleurs honnêtement sa dette envers Claudel et son Art poétique.