Il ne peut y avoir d’ordre que là où le sentiment d’une autorité légitime permet d’obéir sans s’abaisser ; c’est peut-être là ce que les hommes d’oc nommaient Parage. S’ils avaient été vainqueurs, qui sait si le destin de l’Europe n’aurait pas été bien différent ? La noblesse aurait pu alors disparaître sans entraîner l’esprit chevaleresque dans son désastre, puisqu’en pays d’oc les artisans et les marchands y avaient part. Ainsi à notre époque encore nous souffrons tous et tous les jours des conséquences de cette défaite.
Rien qu’en regardant cette terre, et quand même on n’en connaîtrait pas le passé, on y voit la marque d’une blessure.
Au cœur de cette Agonie d’une civilisation vue à travers un poème épique, Simone Weil, se penche sur ces évènements qui contribuèrent à l’écrasement de la civilisation d’oc et en donne une lecture personnelle, mêlée de mysticisme et de réflexions philosophiques inédites qui portent en elles un caractère profondément politique et social que rien ne sépare de notre présent : «La terreur est une arme à un seul tranchant. Elle a toujours bien plus de prise sur ceux qui songent à conserver leur liberté et leur bonheur que sur ceux qui songent à détruire et à écraser ; l’imagination des premiers est bien plus vulnérable, et c’est pourquoi, la guerre étant, avant tout, affaire d’imagination, il y a presque toujours quelque chose de désespéré dans les luttes que livrent des hommes libres contre des agresseurs.»
Il ne peut y avoir d’ordre que là où le sentiment d’une autorité légitime permet d’obéir sans s’abaisser ; c’est peut-être là ce que les hommes d’oc nommaient Parage. S’ils avaient été vainqueurs, qui sait si le destin de l’Europe n’aurait pas été bien différent ? La noblesse aurait pu alors disparaître sans entraîner l’esprit chevaleresque dans son désastre, puisqu’en pays d’oc les artisans et les marchands y avaient part. Ainsi à notre époque encore nous souffrons tous et tous les jours des conséquences de cette défaite.
Rien qu’en regardant cette terre, et quand même on n’en connaîtrait pas le passé, on y voit la marque d’une blessure.
Au cœur de cette Agonie d’une civilisation vue à travers un poème épique, Simone Weil, se penche sur ces évènements qui contribuèrent à l’écrasement de la civilisation d’oc et en donne une lecture personnelle, mêlée de mysticisme et de réflexions philosophiques inédites qui portent en elles un caractère profondément politique et social que rien ne sépare de notre présent : «La terreur est une arme à un seul tranchant. Elle a toujours bien plus de prise sur ceux qui songent à conserver leur liberté et leur bonheur que sur ceux qui songent à détruire et à écraser ; l’imagination des premiers est bien plus vulnérable, et c’est pourquoi, la guerre étant, avant tout, affaire d’imagination, il y a presque toujours quelque chose de désespéré dans les luttes que livrent des hommes libres contre des agresseurs.»