Dans les arts, dit Alain, il faut d’abord faire. C’est le premier point, le plus évident de tous et le plus oublié. Pour faire un beau pot, commencez par faire un pot. Un bel escalier, faites un escalier. D’où vient qu’il faut d’abord suivre les règles, et imiter quelque modèle, quitte à penser ensuite ce qu’on a fait.
Avec grande méthode, mais non sans quelque soupçon d’un humour incisif, Jean Paulhan tente dans ce texte inédit de percer les mystères de la pensée d’Alain. Sont entendus par mystères les paradoxes qui la baignent : une pensée péremptoire mais délicate, certaine sans pourtant avoir aucun souci de la vérité. Sur un savoureux ton mimétique, Paulhan éclaire ce qui le lie à Alain, au-delà du problème, de la preuve ou de la solution, au-delà même de l’idée ou de l’imagination : la pensée comme un métier dont les seules lois valables sont les règles du langage
Dans les arts, dit Alain, il faut d’abord faire. C’est le premier point, le plus évident de tous et le plus oublié. Pour faire un beau pot, commencez par faire un pot. Un bel escalier, faites un escalier. D’où vient qu’il faut d’abord suivre les règles, et imiter quelque modèle, quitte à penser ensuite ce qu’on a fait.
Avec grande méthode, mais non sans quelque soupçon d’un humour incisif, Jean Paulhan tente dans ce texte inédit de percer les mystères de la pensée d’Alain. Sont entendus par mystères les paradoxes qui la baignent : une pensée péremptoire mais délicate, certaine sans pourtant avoir aucun souci de la vérité. Sur un savoureux ton mimétique, Paulhan éclaire ce qui le lie à Alain, au-delà du problème, de la preuve ou de la solution, au-delà même de l’idée ou de l’imagination : la pensée comme un métier dont les seules lois valables sont les règles du langage