1882 Nietzsche publie Le Gai savoir, un texte joyeux, ironique.
Après Choses humaines, trop humaines et Aurore, c´est l´oeuvre d´un convalescent qui retrouve toutes ses forces. Il suffit de lire le titre du prologue : « Plaisanterie, ruse et vengeance », ou celui de l´appendice : « Chanson du prince Hors-la-loi ».
C´est dans ce livre de la maturité que sont « lancées » la mort de Dieu (aphorisme 125) et l´éternel retour (aphorisme 341), deux pensées des plus importantes et des plus énigmatiques auxquelles le nom de Nietzsche demeure attaché.
Si Dieu est mort, et qu´on ne croit plus en lui, pourquoi faut-il encore l´annoncer à des incroyants ? Si je dois revivre ma vie éternellement à l´identique, est-ce avec le souvenir de l´avoir déjà vécue ? Et quelle différence, si je la revis ?
Ce livre tente de comprendre la logique et la fonction de ces deux pensées. Convoquant d´autres auteurs (Pascal, Freud, Foucault, Bourdieu, Castoriadis, Jankélévitch) pour mieux éclairer l´expérience que Nietzsche s´efforce également de susciter en nous, Olivier Ponton reconstitue la cohérence si singulière du Gai savoir, ce chef-d´oeuvre d´écriture aphoristique. Est ainsi mise en lumière une conception originale de la pensée, dont le pouvoir, moins théorique que pratique, est d´abord un pouvoir d´institution : institution du sens et de la valeur de la vie.
1882 Nietzsche publie Le Gai savoir, un texte joyeux, ironique.
Après Choses humaines, trop humaines et Aurore, c´est l´oeuvre d´un convalescent qui retrouve toutes ses forces. Il suffit de lire le titre du prologue : « Plaisanterie, ruse et vengeance », ou celui de l´appendice : « Chanson du prince Hors-la-loi ».
C´est dans ce livre de la maturité que sont « lancées » la mort de Dieu (aphorisme 125) et l´éternel retour (aphorisme 341), deux pensées des plus importantes et des plus énigmatiques auxquelles le nom de Nietzsche demeure attaché.
Si Dieu est mort, et qu´on ne croit plus en lui, pourquoi faut-il encore l´annoncer à des incroyants ? Si je dois revivre ma vie éternellement à l´identique, est-ce avec le souvenir de l´avoir déjà vécue ? Et quelle différence, si je la revis ?
Ce livre tente de comprendre la logique et la fonction de ces deux pensées. Convoquant d´autres auteurs (Pascal, Freud, Foucault, Bourdieu, Castoriadis, Jankélévitch) pour mieux éclairer l´expérience que Nietzsche s´efforce également de susciter en nous, Olivier Ponton reconstitue la cohérence si singulière du Gai savoir, ce chef-d´oeuvre d´écriture aphoristique. Est ainsi mise en lumière une conception originale de la pensée, dont le pouvoir, moins théorique que pratique, est d´abord un pouvoir d´institution : institution du sens et de la valeur de la vie.