"Xavier Tilliette, outre qu´il soit le grand érudit déjà signalé de Schelling, de l´idéalisme allemand, d´autres grands philosophes auxquels il a dédié d´importantes monographies (Jules Lequier, Maurice Merleau-Ponty, Karl Jaspers), est l´auteur par excellence de la christologie philosophique, ce grand thème qu´il a su intelligemment proposer et imposer à l´attention des philosophes et des théologiens. À l´« Idea Christi » nous voyons maintenant dans ce livre correspondre l´idée d´Église ou l´Église en idée ; à la christologie philosophique fait donc « pendant » une ecclésiologie philosophique. Du reste, cela peut sembler naturel, vu le lien historique ainsi que scripturaire entre le Christ et l´Église. Mais, ici, on parle d´ecclésiologie « philosophique », comme auparavant de christologie « philosophique », il s´agit donc de beaucoup plus qu´une analogie ou une vague affinité. Le fait est qu´une intuition féconde se montre apte à germer dans des milieux divers, si connexes qu´ils soient, étant donné le joint structurel qui unit le Christ et l´Église.
Les auteurs examinés et l´arc temporel sont singulièrement accordés à ceux de la christologie philosophique : de Nicolas de Cuse à Schleiermacher, en passant par Leibniz, Kant, Fichte, Schelling, Hegel, puis Kierkegaard, Rosmini, Moehler, Newman à la fin du XIXe siècle, pour aboutir à Soloviev, Blondel, Maritain, Guardini, Fessard et Bruaire."
"Xavier Tilliette, outre qu´il soit le grand érudit déjà signalé de Schelling, de l´idéalisme allemand, d´autres grands philosophes auxquels il a dédié d´importantes monographies (Jules Lequier, Maurice Merleau-Ponty, Karl Jaspers), est l´auteur par excellence de la christologie philosophique, ce grand thème qu´il a su intelligemment proposer et imposer à l´attention des philosophes et des théologiens. À l´« Idea Christi » nous voyons maintenant dans ce livre correspondre l´idée d´Église ou l´Église en idée ; à la christologie philosophique fait donc « pendant » une ecclésiologie philosophique. Du reste, cela peut sembler naturel, vu le lien historique ainsi que scripturaire entre le Christ et l´Église. Mais, ici, on parle d´ecclésiologie « philosophique », comme auparavant de christologie « philosophique », il s´agit donc de beaucoup plus qu´une analogie ou une vague affinité. Le fait est qu´une intuition féconde se montre apte à germer dans des milieux divers, si connexes qu´ils soient, étant donné le joint structurel qui unit le Christ et l´Église.
Les auteurs examinés et l´arc temporel sont singulièrement accordés à ceux de la christologie philosophique : de Nicolas de Cuse à Schleiermacher, en passant par Leibniz, Kant, Fichte, Schelling, Hegel, puis Kierkegaard, Rosmini, Moehler, Newman à la fin du XIXe siècle, pour aboutir à Soloviev, Blondel, Maritain, Guardini, Fessard et Bruaire."