"Avec la publication du deuxième volume du « Problème de la connaissance » s´achève l´édition française de la grande reconstruction, à la fois historique et systématique, de la philosophie et de la science modernes, qui sous-tend l´ensemble de l´oeuvre à venir, et notamment la « Philosophie des formes symboliques » (1923-1929). Paru en 1907, un an après le premier volume, il en prolonge la disposition en livres et chapitres (I-III pour le premier, IV-VIII pour le second), qui sera abandonnée dans le troisième volume, consacré aux systèmes postkantiens (1920), pour être reprise dans le quatrième, publié d´abord en anglais (1950), dont les trois livres traitent successivement de l´émergence des sciences de la nature, des sciences de la vie et des sciences de l´histoire depuis la mort de Hegel.
Le livre VIII du deuxième volume marque ainsi l´aboutissement d´un processus continu de réflexion, qui va de la thématisation inaugurale du problème de la connaissance chez Nicolas de Cues au criticisme kantien, interprété en dialogue constant, quoique largement implicite, avec les autres représentants de la mouvance néokantienne. C´est à partir de lui, en tout cas, qu´il convient de mettre en perspective la totalité du projet cassirérien, et plus particulièrement la structuration argumentative du deuxième volume. Alors que les livres IV et V confrontent l´empirisme naissant (Bacon, Gassendi, Hobbes) avec le rationalisme achevé (Spinoza, Leibniz, etc.), le livre VI expose la problématique de la connaissance dans le système de l´empirisme (Locke, Berkeley, Hume), pour déboucher avec le livre VII sur l´analyse circonstanciée des rapports entre science et philosophie au XVIIIe siècle, qui prépare la compréhension de l´avènement de la philosophie critique.
Il n´est certainement pas exagéré d´affirmer que les deux premiers volumes du Problème de la connaissance demeurent l´une des meilleures initiations à l´histoire de la philosophie moderne, sinon à la philosophie tout court."
"Avec la publication du deuxième volume du « Problème de la connaissance » s´achève l´édition française de la grande reconstruction, à la fois historique et systématique, de la philosophie et de la science modernes, qui sous-tend l´ensemble de l´oeuvre à venir, et notamment la « Philosophie des formes symboliques » (1923-1929). Paru en 1907, un an après le premier volume, il en prolonge la disposition en livres et chapitres (I-III pour le premier, IV-VIII pour le second), qui sera abandonnée dans le troisième volume, consacré aux systèmes postkantiens (1920), pour être reprise dans le quatrième, publié d´abord en anglais (1950), dont les trois livres traitent successivement de l´émergence des sciences de la nature, des sciences de la vie et des sciences de l´histoire depuis la mort de Hegel.
Le livre VIII du deuxième volume marque ainsi l´aboutissement d´un processus continu de réflexion, qui va de la thématisation inaugurale du problème de la connaissance chez Nicolas de Cues au criticisme kantien, interprété en dialogue constant, quoique largement implicite, avec les autres représentants de la mouvance néokantienne. C´est à partir de lui, en tout cas, qu´il convient de mettre en perspective la totalité du projet cassirérien, et plus particulièrement la structuration argumentative du deuxième volume. Alors que les livres IV et V confrontent l´empirisme naissant (Bacon, Gassendi, Hobbes) avec le rationalisme achevé (Spinoza, Leibniz, etc.), le livre VI expose la problématique de la connaissance dans le système de l´empirisme (Locke, Berkeley, Hume), pour déboucher avec le livre VII sur l´analyse circonstanciée des rapports entre science et philosophie au XVIIIe siècle, qui prépare la compréhension de l´avènement de la philosophie critique.
Il n´est certainement pas exagéré d´affirmer que les deux premiers volumes du Problème de la connaissance demeurent l´une des meilleures initiations à l´histoire de la philosophie moderne, sinon à la philosophie tout court."