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OSIER Jean-Pierre Jaïna (Les). Critiques de mythologie hindoue Librairie Eklectic

Jaïna (Les). Critiques de mythologie hindoue

Auteur : OSIER Jean-Pierre
Editeur : CERF         collection : Patrimoines
Nombre de pages : 352
Date de parution : 01/04/2005
Forme : Livre ISBN : 2204072052
CERF691

NEUF Normalement disponible sur commande
Prix : 50.00€

"Philosophes et philologues ont proposé de la mythologie hindoue une lecture dans laquelle les catégories spécifiques de l´Occident jouent un rôle capital. Le plus souvent, ces approches ignorent volontairement la manière dont les Indiens eux-mêmes apprécient cette mythologie présente dans le « Veda » et les deux épopées du « Maha-bha-rata » et du « Ra-ma-yana ».
Apparue historiquement en même temps que le bouddhisme, la religion jaïna a su se maintenir en Inde jusqu´à nos jours, là où la pensée bouddhique a survécu seulement dans les controverses philosophiques. Depuis ses débuts, le jaïnisme a dû se confronter à l´hindouisme, puis plus tard également à l´islam.
Témoignent de ces confrontations non seulement des ouvrages scolastiques très abstraits, mais des textes qui n´hésitent pas, par le biais d´audacieuses fictions (ballade et romans), à mettre en question les mythes mêmes de la mythologie hindoue en les soumettant à une critique dans laquelle l´ironie joue un rôle essentiel.
La « Ballade des coquins » de Haribhadra et les deux romans religieux de Harisena et d´Amitagati permettent de comprendre comment, entre les VIIe et XIIe siècles, les jaïna recevaient les images et les textes des hindous, et comment ils les redressaient conformément à leurs orientations doctrinales propres. La doctrine de l´immanence divine universelle se voit repoussée au nom de ses contradictions physiques internes et il faut lui préférer un système qui remet chacun (hommes, dieux, animaux, démons) à sa place. Exaltée par les pratiques sacrificielles, la violence à l´égard des êtres vivants est proscrite et s´efface devant une nouvelle définition des rapports entre les êtres animés, fondée sur le dialogue, la tolérance et l´amitié. Ainsi, la critique de la mythologie hindoue par les jaïna ne se limite pas à une approche ironique, voire railleuse ; substituant de nouveaux repères à ceux qu´imposent textes et images hindous, elle ouvre vers la conversion à une nouvelle manière de vivre : le laïcat et le monachisme avec leurs règles propres."


"Philosophes et philologues ont proposé de la mythologie hindoue une lecture dans laquelle les catégories spécifiques de l´Occident jouent un rôle capital. Le plus souvent, ces approches ignorent volontairement la manière dont les Indiens eux-mêmes apprécient cette mythologie présente dans le « Veda » et les deux épopées du « Maha-bha-rata » et du « Ra-ma-yana ».
Apparue historiquement en même temps que le bouddhisme, la religion jaïna a su se maintenir en Inde jusqu´à nos jours, là où la pensée bouddhique a survécu seulement dans les controverses philosophiques. Depuis ses débuts, le jaïnisme a dû se confronter à l´hindouisme, puis plus tard également à l´islam.
Témoignent de ces confrontations non seulement des ouvrages scolastiques très abstraits, mais des textes qui n´hésitent pas, par le biais d´audacieuses fictions (ballade et romans), à mettre en question les mythes mêmes de la mythologie hindoue en les soumettant à une critique dans laquelle l´ironie joue un rôle essentiel.
La « Ballade des coquins » de Haribhadra et les deux romans religieux de Harisena et d´Amitagati permettent de comprendre comment, entre les VIIe et XIIe siècles, les jaïna recevaient les images et les textes des hindous, et comment ils les redressaient conformément à leurs orientations doctrinales propres. La doctrine de l´immanence divine universelle se voit repoussée au nom de ses contradictions physiques internes et il faut lui préférer un système qui remet chacun (hommes, dieux, animaux, démons) à sa place. Exaltée par les pratiques sacrificielles, la violence à l´égard des êtres vivants est proscrite et s´efface devant une nouvelle définition des rapports entre les êtres animés, fondée sur le dialogue, la tolérance et l´amitié. Ainsi, la critique de la mythologie hindoue par les jaïna ne se limite pas à une approche ironique, voire railleuse ; substituant de nouveaux repères à ceux qu´imposent textes et images hindous, elle ouvre vers la conversion à une nouvelle manière de vivre : le laïcat et le monachisme avec leurs règles propres."