Jean Nabert laisse une oeuvre d´une rare densité. La philosophie réflexive dont il se réclame l´a irréversiblement conduit vers les domaines de l´éthique et de la religion. En portant critiquement la raison à sa limite, il thématise avec une force inouïe ce qu´il appelle l´« Injustifiable », c´est-à-dire la catégorie du mal absolu, le schème de l´excès qui invalide toutes les évaluations, y compris celles du pessimisme moral. Par la philosophie pratique originale qu´il met ainsi en oeuvre, gardant prise sur l´expérience de la finitude, il cherche à fonder un nouveau dispositif catégorial permettant de repenser le statut de la conscience religieuse et d´honorer le programme d´une « critériologie du divin ».
Jean Nabert laisse une oeuvre d´une rare densité. La philosophie réflexive dont il se réclame l´a irréversiblement conduit vers les domaines de l´éthique et de la religion. En portant critiquement la raison à sa limite, il thématise avec une force inouïe ce qu´il appelle l´« Injustifiable », c´est-à-dire la catégorie du mal absolu, le schème de l´excès qui invalide toutes les évaluations, y compris celles du pessimisme moral. Par la philosophie pratique originale qu´il met ainsi en oeuvre, gardant prise sur l´expérience de la finitude, il cherche à fonder un nouveau dispositif catégorial permettant de repenser le statut de la conscience religieuse et d´honorer le programme d´une « critériologie du divin ».