Stanislas Breton est un des grands métaphysiciens du XXe siècle. Cette proposition, simple en son énoncé, et grammaticalement correcte, étonnera les uns pour qui la métaphysique est une vieille, très vieille histoire, à laquelle ne peuvent plus s´attacher que les amateurs d´antiquité, et effraiera les autres pour qui elle est synonyme de pensées lointaines et lourdes. « Métaphysique »-ce mot si savant et chargé d´histoire trouve alors d´autres couleurs, toutes évangéliques si l´on veut bien entendre par là un certain amour des pauvres et des petits, avec parfois ce rien d´humour qui change tout aux affaires de pensée. Le temps des pauvres est toujours venu, même en métaphysique. Il n´est pas jusqu´au nom par excellence, jusqu´au nom du Très-haut (Dieu), qui ne doive s´abaisser. Comme il n´est pas jusqu´au mot de tous les mots, le mot « être », celui que Martin Heidegger sut magnifiquement relever de son oubli, qui ne doive passer par l´humilité d´une méontologie. Ou comme il n´est rien d´humain qui ne trouve sa gloire paradoxale dans une figure de la pauvreté.
Stanislas Breton (1912-2005), prêtre de la Congrégation des Passionnistes, a enseigné à Rome, à l´Ecole normale supérieure et à l´Institut catholique de Paris. Son oeuvre, reconnue internationalement, s´enracine dans une méditation inlassable de la kénose du Christ (la "mémoire de la Passion") et croise notamment le néoplatonisme,Spinoza et le bouddhisme de l´Ecole de Kyoto.
Stanislas Breton est un des grands métaphysiciens du XXe siècle. Cette proposition, simple en son énoncé, et grammaticalement correcte, étonnera les uns pour qui la métaphysique est une vieille, très vieille histoire, à laquelle ne peuvent plus s´attacher que les amateurs d´antiquité, et effraiera les autres pour qui elle est synonyme de pensées lointaines et lourdes. « Métaphysique »-ce mot si savant et chargé d´histoire trouve alors d´autres couleurs, toutes évangéliques si l´on veut bien entendre par là un certain amour des pauvres et des petits, avec parfois ce rien d´humour qui change tout aux affaires de pensée. Le temps des pauvres est toujours venu, même en métaphysique. Il n´est pas jusqu´au nom par excellence, jusqu´au nom du Très-haut (Dieu), qui ne doive s´abaisser. Comme il n´est pas jusqu´au mot de tous les mots, le mot « être », celui que Martin Heidegger sut magnifiquement relever de son oubli, qui ne doive passer par l´humilité d´une méontologie. Ou comme il n´est rien d´humain qui ne trouve sa gloire paradoxale dans une figure de la pauvreté.
Stanislas Breton (1912-2005), prêtre de la Congrégation des Passionnistes, a enseigné à Rome, à l´Ecole normale supérieure et à l´Institut catholique de Paris. Son oeuvre, reconnue internationalement, s´enracine dans une méditation inlassable de la kénose du Christ (la "mémoire de la Passion") et croise notamment le néoplatonisme,Spinoza et le bouddhisme de l´Ecole de Kyoto.