Le plaisir n’est qu’un moment de l’amour. C’en est le moment dangereux, dangereux parce qu’il est équivoque ; c’est celui où nous n’avons encore rien donné, où nous n’avons encore rien reçu. Il nous accompagne vers l’amour, tout au plus. Mais ce drôle de compagnon, il faudra le lâcher. Il le faudra, si nous voulons connaître l’allégresse, si nous voulons aimer. (J. L.)
Ce livre est le dernier écrit pas Jacques Lusseyran. Ces réflexions lucides et passionnées s’adressent à Marie, sa compagne, avec laquelle il mourra peu après dans un accident de voiture. Transformant ce qui est personnel en ce qui vaut pour tous, il met en évidence le rôle du « moi » dans l’amour - y compris l’amour charnel - parce que c’est la seule façon, affirme-t-il, de préserver la dignité humaine et la liberté. Toute sa démarche est concentrée sur cet éveil du « moi » dans le rapport amoureux, et sur ce qui distingue le noyau essentiel de l’être humain de sa manifestation égoïste.
Le plaisir n’est qu’un moment de l’amour. C’en est le moment dangereux, dangereux parce qu’il est équivoque ; c’est celui où nous n’avons encore rien donné, où nous n’avons encore rien reçu. Il nous accompagne vers l’amour, tout au plus. Mais ce drôle de compagnon, il faudra le lâcher. Il le faudra, si nous voulons connaître l’allégresse, si nous voulons aimer. (J. L.)
Ce livre est le dernier écrit pas Jacques Lusseyran. Ces réflexions lucides et passionnées s’adressent à Marie, sa compagne, avec laquelle il mourra peu après dans un accident de voiture. Transformant ce qui est personnel en ce qui vaut pour tous, il met en évidence le rôle du « moi » dans l’amour - y compris l’amour charnel - parce que c’est la seule façon, affirme-t-il, de préserver la dignité humaine et la liberté. Toute sa démarche est concentrée sur cet éveil du « moi » dans le rapport amoureux, et sur ce qui distingue le noyau essentiel de l’être humain de sa manifestation égoïste.