"Pour la plupart des contemporains, la solitude est ressentie de façon négative: on la confond avec l´isolement, le manque, l´abandon. Et la société veille à empêcher que l´être humain ne se retrouve seul, face à lui-même.
Or, la solitude est loin d´être un enfermement, une pauvreté. C´est un état d´heureuse plénitude. Non seulement parce qu´elle offre la clef de la vie intérieure et créative, mais parce qu´elle est disponibilité et apprentissage de l´amour. Et il n´est pas de liberté de l´individu sans ce recueillement de la pensée, sans cet ermitage du coeur. Pourquoi tant de philosophes, d´artistes, de saints et de mystiques furent-ils de grands solitaires? Quelle force, quelle inspiration puisèrent-ils dans cette vie d´austère apparence?
La solitude est une porte ouverte sur les rêves, sur les beautés et les extravagances de l´imagination, et sans elle, aucune oeuvre ne peut s´édifier. C´est sans doute pourquoi tant de peintres l´ont célébrée: elle s´épouvante et crie à travers l´oeuvre d´Edvard Munch, elle se recueille et s´élève dans les tableaux du Greco; elle s´aggrave et s´approfondit, elle s´ensoleille et naufrage dans la peinture de Van Gogh. Elle peut prendre l´apparence d´une montagne, d´un horizon, de l´infini de la mer... Elle est cette femme haute et droite qui passe dans tous les tableaux de Fernand Khnopff. Et puis, elle tente de s´apaiser, de s´effacer dans des paysages brûlés de blancheur, de lumière, elle s´envole comme une mouette dans les tableaux de Nicolas de Staël.
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Jacqueline Kelen est un auteur fécond: historienne des mythes, écrivain des sentiments... Elle a publié chez de nombreux éditeurs. On retiendra notamment: Marie Madeleine, un amour infini (éd. Albin Michel, 1982), Aimer d´amitié (éd. Robert Laffont, 1992), L´Eternel masculin, traité de chevalerie à l´usage des hommes d´aujourd´hui (éd. Robert Laffont, 1994), Le secret (éd. La Table Ronde, 1997), Les Femmes éternelles (Anne Carrière, 1998), La Déesse nue (Le Seuil, 2000).
A La Renaissance du Livre, elle a également publié 4 livres ces deux dernières années: l´édition du texte de L´esprit de solitude (20 000 exemplaires à ce jour), prix des Librairies du Savoir 2002; Les Femmes de la Bible (2002), Du sommeil et autres joies déraisonnables (2003), ainsi qu´un beau livre consacré au personnage de Marie Madeleine dans l´histoire de l´art (2003)."
"Pour la plupart des contemporains, la solitude est ressentie de façon négative: on la confond avec l´isolement, le manque, l´abandon. Et la société veille à empêcher que l´être humain ne se retrouve seul, face à lui-même.
Or, la solitude est loin d´être un enfermement, une pauvreté. C´est un état d´heureuse plénitude. Non seulement parce qu´elle offre la clef de la vie intérieure et créative, mais parce qu´elle est disponibilité et apprentissage de l´amour. Et il n´est pas de liberté de l´individu sans ce recueillement de la pensée, sans cet ermitage du coeur. Pourquoi tant de philosophes, d´artistes, de saints et de mystiques furent-ils de grands solitaires? Quelle force, quelle inspiration puisèrent-ils dans cette vie d´austère apparence?
La solitude est une porte ouverte sur les rêves, sur les beautés et les extravagances de l´imagination, et sans elle, aucune oeuvre ne peut s´édifier. C´est sans doute pourquoi tant de peintres l´ont célébrée: elle s´épouvante et crie à travers l´oeuvre d´Edvard Munch, elle se recueille et s´élève dans les tableaux du Greco; elle s´aggrave et s´approfondit, elle s´ensoleille et naufrage dans la peinture de Van Gogh. Elle peut prendre l´apparence d´une montagne, d´un horizon, de l´infini de la mer... Elle est cette femme haute et droite qui passe dans tous les tableaux de Fernand Khnopff. Et puis, elle tente de s´apaiser, de s´effacer dans des paysages brûlés de blancheur, de lumière, elle s´envole comme une mouette dans les tableaux de Nicolas de Staël.
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Jacqueline Kelen est un auteur fécond: historienne des mythes, écrivain des sentiments... Elle a publié chez de nombreux éditeurs. On retiendra notamment: Marie Madeleine, un amour infini (éd. Albin Michel, 1982), Aimer d´amitié (éd. Robert Laffont, 1992), L´Eternel masculin, traité de chevalerie à l´usage des hommes d´aujourd´hui (éd. Robert Laffont, 1994), Le secret (éd. La Table Ronde, 1997), Les Femmes éternelles (Anne Carrière, 1998), La Déesse nue (Le Seuil, 2000).
A La Renaissance du Livre, elle a également publié 4 livres ces deux dernières années: l´édition du texte de L´esprit de solitude (20 000 exemplaires à ce jour), prix des Librairies du Savoir 2002; Les Femmes de la Bible (2002), Du sommeil et autres joies déraisonnables (2003), ainsi qu´un beau livre consacré au personnage de Marie Madeleine dans l´histoire de l´art (2003)."