L´un des fondateurs de la loge maçonnique Thébah de la Grande loge de France en 1901, le martiniste Pierre Deullin, était par ailleurs un membre du Mouvement Cosmique créé par Max Théon (1848-1927), courant ésotérique juif et plus précisément kabbalistique qui constituera en France une véritable tradition représentée également en Inde par la Mère de Pondichéry, Sri Aurobindo et Satprem. Cependant Thébah n´attira pas à elle seulement des sympathisants du Mouvement Cosmique mais aussi René Guénon ainsi que des personnes ayant des affinités avec la philosophie de ce courant ésotérique comme des alchimistes et des surréalistes. Or le martinisme, le Mouvement Cosmique, l´alchimie et le surréalisme véhiculaient des idées étrangères à la tradition maçonnique des années 1630-1751. Après avoir constaté que Guénon n´apprit ni ne retint quasiment rien du Mouvement Cosmique, sauf peut-être la notion de « tradition primordiale » qu´il rencontra également dans le rite de Memphis-Misraïm, Patrick Négrier s´interroge ici sur la cohérence problématique de ce faisceau de courants culturels au sein de la loge Thébah en concluant son analyse par une redéfinition de l´identité maçonnique à la lumière de son histoire récente allant de 1820 à 1877.
Patrick Négrier, né en 1956, est un philosophe de la tradition du Proche-Orient ancien (Egypte, Mésopotamie, Israël). Il a publié une vingtaine d´ouvrages notamment sur la voie des maîtres (Parménide, Evagre du Pont, Gurdjieff) et sur la voie des rites (franc-maçonnerie, architecture sacrée).
L´un des fondateurs de la loge maçonnique Thébah de la Grande loge de France en 1901, le martiniste Pierre Deullin, était par ailleurs un membre du Mouvement Cosmique créé par Max Théon (1848-1927), courant ésotérique juif et plus précisément kabbalistique qui constituera en France une véritable tradition représentée également en Inde par la Mère de Pondichéry, Sri Aurobindo et Satprem. Cependant Thébah n´attira pas à elle seulement des sympathisants du Mouvement Cosmique mais aussi René Guénon ainsi que des personnes ayant des affinités avec la philosophie de ce courant ésotérique comme des alchimistes et des surréalistes. Or le martinisme, le Mouvement Cosmique, l´alchimie et le surréalisme véhiculaient des idées étrangères à la tradition maçonnique des années 1630-1751. Après avoir constaté que Guénon n´apprit ni ne retint quasiment rien du Mouvement Cosmique, sauf peut-être la notion de « tradition primordiale » qu´il rencontra également dans le rite de Memphis-Misraïm, Patrick Négrier s´interroge ici sur la cohérence problématique de ce faisceau de courants culturels au sein de la loge Thébah en concluant son analyse par une redéfinition de l´identité maçonnique à la lumière de son histoire récente allant de 1820 à 1877.
Patrick Négrier, né en 1956, est un philosophe de la tradition du Proche-Orient ancien (Egypte, Mésopotamie, Israël). Il a publié une vingtaine d´ouvrages notamment sur la voie des maîtres (Parménide, Evagre du Pont, Gurdjieff) et sur la voie des rites (franc-maçonnerie, architecture sacrée).