""" Les soins palliatifs cherchent à soulager la souffrance psychologique, ""voire spirituelle"" "", indiquent discrètement les propositions de la Mission de l´Assemblée nationale sur l´accompagnement de la fin de vie, en 2004. Cette même année, quelques spécialistes de la sociologie des religions posent une belle question : "" Dieu aime-t-il les malades ? "". Les réponses qu´ils donnent sont bien pauvres. Pourtant, je suis très frappé par le rayonnement spirituel (je n´ai pas d´autres mots) des malades. Mais il n´est pas pris en compte. On préfère l´obsession de la psyché : rêves et cauchemars... Alors que la maladie et, en particulier, le cancer révèlent plus que l´inconscient. Malgré tout, le spirituel est encore bien présent dans les hôpitaux. Les aumôniers sont membres à part entière du personnel hospitalier. Les crucifix ont été remplacés par des icônes ou des médailles, souvent discrètes, que les malades eux-mêmes posent sur les tables de nuit ou accrochent à leur pyjama. Nous, médecins, faisons comme si nous ne les voyions pas. En refusant le spirituel, nous jouons les scientifiques exclusifs, sans cesser d´être humains. Ne passerions-nous pas à côté d´une partie essentielle de ce qui fait l´homme ? C´est donc au nom de nombreux malades atteints de cancer, que j´ai soignés, suivis, aidés parfois à guérir, accompagnés souvent, aussi, au seuil de l´autre vie, que je publie ce petit ouvrage de réflexion. C´est à eux que je le dédie, car ils m´ont fortement interpellé, ils ont éclairé bien des questions que je me posais sur l´homme... et ils m´ont si souvent aidé, eux aussi !
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Henri Joyeux, chirurgien des Hôpitaux, est professeur à la Faculté de Médecine de Montpellier. Il enseigne la cancérologie, la chirurgie digestive et la nutrition. Il a dirigé le Laboratoire de Nutrition et Cancérologie expérimentale de l´Institut du Cancer de Montpellier, de 1980 à 1992. Il est actuellement Chirurgien Chef de Consultation à l´Institut du Cancer de Montpellier."
""" Les soins palliatifs cherchent à soulager la souffrance psychologique, ""voire spirituelle"" "", indiquent discrètement les propositions de la Mission de l´Assemblée nationale sur l´accompagnement de la fin de vie, en 2004. Cette même année, quelques spécialistes de la sociologie des religions posent une belle question : "" Dieu aime-t-il les malades ? "". Les réponses qu´ils donnent sont bien pauvres. Pourtant, je suis très frappé par le rayonnement spirituel (je n´ai pas d´autres mots) des malades. Mais il n´est pas pris en compte. On préfère l´obsession de la psyché : rêves et cauchemars... Alors que la maladie et, en particulier, le cancer révèlent plus que l´inconscient. Malgré tout, le spirituel est encore bien présent dans les hôpitaux. Les aumôniers sont membres à part entière du personnel hospitalier. Les crucifix ont été remplacés par des icônes ou des médailles, souvent discrètes, que les malades eux-mêmes posent sur les tables de nuit ou accrochent à leur pyjama. Nous, médecins, faisons comme si nous ne les voyions pas. En refusant le spirituel, nous jouons les scientifiques exclusifs, sans cesser d´être humains. Ne passerions-nous pas à côté d´une partie essentielle de ce qui fait l´homme ? C´est donc au nom de nombreux malades atteints de cancer, que j´ai soignés, suivis, aidés parfois à guérir, accompagnés souvent, aussi, au seuil de l´autre vie, que je publie ce petit ouvrage de réflexion. C´est à eux que je le dédie, car ils m´ont fortement interpellé, ils ont éclairé bien des questions que je me posais sur l´homme... et ils m´ont si souvent aidé, eux aussi !
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Henri Joyeux, chirurgien des Hôpitaux, est professeur à la Faculté de Médecine de Montpellier. Il enseigne la cancérologie, la chirurgie digestive et la nutrition. Il a dirigé le Laboratoire de Nutrition et Cancérologie expérimentale de l´Institut du Cancer de Montpellier, de 1980 à 1992. Il est actuellement Chirurgien Chef de Consultation à l´Institut du Cancer de Montpellier."