Avec l’arrivée des premières vagues de l’invasion indo-européenne, la femme, centre magnétique essentiellement éthérique, porteur de germes spirituels fécondants, la femme qui donna aux êtres humains l´ARBRE de la pensée et le LAIT MYSTIQUE de l´Imagination, la femme, qui fit grandir les hommes au-dessus d´eux-mêmes, qui leur donna les splendeurs solaires de son ventre, et le mystère de son sang où se forme la conscience, l´universalisme et l´égalité morale de tous : cette Femme n´était plus. La conception mystique de la femme souveraine, qui fit la puissance et la splendeur du vieux monde en Asie mineure, va cesser d´être.

La grande conception va s´obscurcir entièrement, l´ère de la poésie, de la chevalerie, de l´épopée, de l´Imagination créatrice dans l´âme humaine où s´était gravée l´histoire lointaine, cette ère va cesser.

Les temps étaient révolus, les dégénérescences d´un principe qui avaient été remarquablement fort, tenace, créateur de puissantes valeurs morales, ces dégénérescences étaient là, indélébiles, avec tous leurs excès et leurs tares.

A cette fin de régime, la femme a toutes les privautés, elle seule a le privilège de la fonction sociale; entre la femme et l´homme, celui-ci se sentant devenir très fort, la lutte devient acharnée. Tout se précipite vers une fin ; l´amazonat ... Dans sa défaite, de créatrice la femme va se voir confier un nouveau rôle, de génitrice elle ne sera plus que le dépositaire et le berceau du germe de l’homme et Sparte cèdera devant Athènes. Le mariage sera institué comme le pilier de la société. Alors elle va se faire souterraine avant de renaitre. Son heure est venue. Avec deux contributions de Johan Dreue sur cette période charnière des sociétés féminines incarnées par le mythe de Gorgo.