La métaphysique orientale est la transcription d´une conférence que René Guénon donna à la Sorbonne en 1925. Il est important de préciser que la métaphysique pure étant par essence en dehors et au delà de toutes les formes et de toutes les contingences, n´est ni ´´orientale´´ ni ´´occidentale´´, mais elle est ´´universelle´´. L´adjectif ´´orientale´´ ne représente que les formes extérieures de la métaphysique dont elle est revêtue pour les nécessités d´une exposition, pour en exprimer ce qui est exprimable, ce sont ces formes qui peuvent être soit orientales, soit occidentales ; mais, sous leur diversité, c´est un fond identique qui se retrouve partout et toujours, partout du moins où il y a de la métaphysique vraie, et cela pour la simple raison que la vérité est ´´une´´. S´il en est ainsi, pourquoi parler plus spécialement de métaphysique orientale ? C´est que, dans les conditions intellectuelles où se trouve actuellement le monde occidental, la métaphysique y est chose oubliée, ignorée en général, perdue à peu près entièrement, tandis que en Orient, elle est toujours l´objet d´une connaissance effective. Si l´on veut savoir ce qu´est la métaphysique, c´est donc à l´Orient qu´il faut s´adresser ; et, même si l´on veut retrouver quelque chose des anciennes traditions métaphysiques qui ont pu exister en Occident, dans un Occident qui, à bien des égards, était alors singulièrement plus proche de l´Orient qu´il ne l´est aujourd´hui, c´est surtout à l´aide des doctrines orientales et par comparaison avec celles-ci que l´on pourra y parvenir, parce que ces doctrines sont les seules qui, dans ce domaine métaphysique, puissent encore être étudiées directement.
La métaphysique orientale est la transcription d´une conférence que René Guénon donna à la Sorbonne en 1925. Il est important de préciser que la métaphysique pure étant par essence en dehors et au delà de toutes les formes et de toutes les contingences, n´est ni ´´orientale´´ ni ´´occidentale´´, mais elle est ´´universelle´´. L´adjectif ´´orientale´´ ne représente que les formes extérieures de la métaphysique dont elle est revêtue pour les nécessités d´une exposition, pour en exprimer ce qui est exprimable, ce sont ces formes qui peuvent être soit orientales, soit occidentales ; mais, sous leur diversité, c´est un fond identique qui se retrouve partout et toujours, partout du moins où il y a de la métaphysique vraie, et cela pour la simple raison que la vérité est ´´une´´. S´il en est ainsi, pourquoi parler plus spécialement de métaphysique orientale ? C´est que, dans les conditions intellectuelles où se trouve actuellement le monde occidental, la métaphysique y est chose oubliée, ignorée en général, perdue à peu près entièrement, tandis que en Orient, elle est toujours l´objet d´une connaissance effective. Si l´on veut savoir ce qu´est la métaphysique, c´est donc à l´Orient qu´il faut s´adresser ; et, même si l´on veut retrouver quelque chose des anciennes traditions métaphysiques qui ont pu exister en Occident, dans un Occident qui, à bien des égards, était alors singulièrement plus proche de l´Orient qu´il ne l´est aujourd´hui, c´est surtout à l´aide des doctrines orientales et par comparaison avec celles-ci que l´on pourra y parvenir, parce que ces doctrines sont les seules qui, dans ce domaine métaphysique, puissent encore être étudiées directement.