Construite par des moines bénédictins sur les bords de la Saône à Lyon, l’abbaye d’Ainay fournit quelques clés pour comprendre l’épanouissement de l’art et la spiritualité lyonnaise à l’époque romane. Elle a toujours tenu une place particulière dans l’imaginaire de la cité : on attribue à l’abbaye un lien direct avec les martyrs chrétiens victimes de la persécution de 177, ce qui participe d’une construction idéologique amplifiée par le mouvement de reconquête du catholicisme du XIXe siècle. Le Moyen Âge est le temps de l’essor et du rayonnement, et l’abbaye s’insère dans le grand élan monastique qui imprègne la société médiévale. Les chartes qui ont échappé à la destruction de 1562 par les troupes du baron des Adrets permettent d’appréhender l’histoire de cette abbaye profondément inscrite dans le paysage lyonnais. Et puis, un examen attentif des archives, des comptes rendus des conseils de fabrique, des tarifs des architectes ou des entreprises qui ont travaillé à sa restauration, accompagne les études de terrain, les précieux dessins d’architectes du XIXe siècle venant compléter l’image de façon si touchante. Voilà, pour la première fois dans l’historiographie lyonnaise, l’histoire de l’abbaye d’Ainay et de sa symbolique, des origines à nos jours, de l’abbaye à la basilique. Une histoire que chaque Lyonnais s’est appropriée depuis longtemps sans vraiment en connaître tous les aspects. De l’abbaye bénédictine à l’église romane réinventée, en passant par l’abbaye carolingienne, c’est une histoire liée à celle du quartier auquel elle a donné son nom.
Construite par des moines bénédictins sur les bords de la Saône à Lyon, l’abbaye d’Ainay fournit quelques clés pour comprendre l’épanouissement de l’art et la spiritualité lyonnaise à l’époque romane. Elle a toujours tenu une place particulière dans l’imaginaire de la cité : on attribue à l’abbaye un lien direct avec les martyrs chrétiens victimes de la persécution de 177, ce qui participe d’une construction idéologique amplifiée par le mouvement de reconquête du catholicisme du XIXe siècle. Le Moyen Âge est le temps de l’essor et du rayonnement, et l’abbaye s’insère dans le grand élan monastique qui imprègne la société médiévale. Les chartes qui ont échappé à la destruction de 1562 par les troupes du baron des Adrets permettent d’appréhender l’histoire de cette abbaye profondément inscrite dans le paysage lyonnais. Et puis, un examen attentif des archives, des comptes rendus des conseils de fabrique, des tarifs des architectes ou des entreprises qui ont travaillé à sa restauration, accompagne les études de terrain, les précieux dessins d’architectes du XIXe siècle venant compléter l’image de façon si touchante. Voilà, pour la première fois dans l’historiographie lyonnaise, l’histoire de l’abbaye d’Ainay et de sa symbolique, des origines à nos jours, de l’abbaye à la basilique. Une histoire que chaque Lyonnais s’est appropriée depuis longtemps sans vraiment en connaître tous les aspects. De l’abbaye bénédictine à l’église romane réinventée, en passant par l’abbaye carolingienne, c’est une histoire liée à celle du quartier auquel elle a donné son nom.