
 
		Ceci est la première traduction française de La Plainte de la Nature (De Planctu Nature) d´Alain de Lille (1120?-1202). Ce prosimètre, écrit vers 1167-1173 et inspiré de la Consolation de Philosophie de Boèce, exprime la plainte conjointe de la Nature et de l´auteur sur  le triste état de l’humanité. Après une présentation détaillée et  pittoresque de la Nature et de son rôle, la plainte porte sur  l’extension généralisée de l’homosexualité, thème traité dans un jeu  étourdissant de figures grammaticales. Puis elle passe aux autres fléaux  dominants : argent, corruption, mensonge, alcool etc., en insistant sur  le cas des moines. En seconde partie, la « plainte » prend un sens  juridique et la Nature porte plainte contre ceux qui la bafouent, en  particulier un mystérieux « seul devant tous les autres ». Dans l’œuvre  on entend aussi une plainte de l’auteur sur lui-même. Cet aspect  autobiographique est étudié dans l’Introduction.
 L’ouvrage, écrit  dans un esprit de dépit et de révolte, voit dans la Nature et la Raison  les points d’appui de l’homme pour ne pas tomber dans la monstruosité et  l’aberration. D’abord ignorée, La Plainte de la Nature n’apparaît qu’à la fin du XIIIe siècle. Son rationalisme soumis à la Nature influença profondément Jean de Meun dans son Roman de la Rose et Rabelais y trouva bien des thèmes satiriques.

Ceci est la première traduction française de La Plainte de la Nature (De Planctu Nature) d´Alain de Lille (1120?-1202). Ce prosimètre, écrit vers 1167-1173 et inspiré de la Consolation de Philosophie de Boèce, exprime la plainte conjointe de la Nature et de l´auteur sur  le triste état de l’humanité. Après une présentation détaillée et  pittoresque de la Nature et de son rôle, la plainte porte sur  l’extension généralisée de l’homosexualité, thème traité dans un jeu  étourdissant de figures grammaticales. Puis elle passe aux autres fléaux  dominants : argent, corruption, mensonge, alcool etc., en insistant sur  le cas des moines. En seconde partie, la « plainte » prend un sens  juridique et la Nature porte plainte contre ceux qui la bafouent, en  particulier un mystérieux « seul devant tous les autres ». Dans l’œuvre  on entend aussi une plainte de l’auteur sur lui-même. Cet aspect  autobiographique est étudié dans l’Introduction.
 L’ouvrage, écrit  dans un esprit de dépit et de révolte, voit dans la Nature et la Raison  les points d’appui de l’homme pour ne pas tomber dans la monstruosité et  l’aberration. D’abord ignorée, La Plainte de la Nature n’apparaît qu’à la fin du XIIIe siècle. Son rationalisme soumis à la Nature influença profondément Jean de Meun dans son Roman de la Rose et Rabelais y trouva bien des thèmes satiriques.
