Ce livre est dédié à Marcel Conche, philosophe majeur de notre temps, admirable traducteur et commentateur d´Épicure et Lucrèce, décédé le 27 février en sa 100e année. À travers les siècles, la pensée d´Épicure n´a cessé d´apporter un message d´émancipation. Dans la Rome antique, face à l´omnipotence impériale et au fatalisme stoïcien, comme dans l´Europe de la Renaissance face aux monarchies absolues et au dogmatisme chrétien. Or cette pensée essentielle, qui s´inscrit comme l´antidote à toutes les tyrannies religieuses ou pseudo-religieuses, n´a cessé d´être au bord de s´éteindre. Conscient des puissances hostiles dont il voyait l´humanité entourée, Épicure a publié plus de 300 volumes, plus qu´aucun auteur de l´Antiquité. Dès le 1er s. de notre ère, il n´en restait presque plus rien. Pourtant l´oeuvre est peu à peu ressurgie de ses cendres. En 1533, on redécouvre dans les Vies des philosophes de Diogène Laërce ses 40 Maximes capitales ainsi que ses trois lettres à Hérodote, Pythoclès et Ménécée. En 1752, on exhume à Herculanum des fragments presque illisibles du traité Sur la nature. En 1888, on retrouve au Vatican les 81 Sentences dites « vaticanes ». Ce sont ces textes qui constituent l´oeuvre d´Épicure dans toutes les éditions actuelles. Or d´autres textes tout aussi essentiels se trouvent dans l´édition de réfé-rence publiée en grec et en latin par Hermann Usener (Epicurea, 1887), mais ils n´ont jamais été traduits en français et publiés en volume. Le présent choix propose 242 fragments d´Épicure inédits en volume, qui s´ajoutent aux 108 aphorismes du corpus habituel - compte tenu des recoupements entres Maximes et Sentences.
Ce livre est dédié à Marcel Conche, philosophe majeur de notre temps, admirable traducteur et commentateur d´Épicure et Lucrèce, décédé le 27 février en sa 100e année. À travers les siècles, la pensée d´Épicure n´a cessé d´apporter un message d´émancipation. Dans la Rome antique, face à l´omnipotence impériale et au fatalisme stoïcien, comme dans l´Europe de la Renaissance face aux monarchies absolues et au dogmatisme chrétien. Or cette pensée essentielle, qui s´inscrit comme l´antidote à toutes les tyrannies religieuses ou pseudo-religieuses, n´a cessé d´être au bord de s´éteindre. Conscient des puissances hostiles dont il voyait l´humanité entourée, Épicure a publié plus de 300 volumes, plus qu´aucun auteur de l´Antiquité. Dès le 1er s. de notre ère, il n´en restait presque plus rien. Pourtant l´oeuvre est peu à peu ressurgie de ses cendres. En 1533, on redécouvre dans les Vies des philosophes de Diogène Laërce ses 40 Maximes capitales ainsi que ses trois lettres à Hérodote, Pythoclès et Ménécée. En 1752, on exhume à Herculanum des fragments presque illisibles du traité Sur la nature. En 1888, on retrouve au Vatican les 81 Sentences dites « vaticanes ». Ce sont ces textes qui constituent l´oeuvre d´Épicure dans toutes les éditions actuelles. Or d´autres textes tout aussi essentiels se trouvent dans l´édition de réfé-rence publiée en grec et en latin par Hermann Usener (Epicurea, 1887), mais ils n´ont jamais été traduits en français et publiés en volume. Le présent choix propose 242 fragments d´Épicure inédits en volume, qui s´ajoutent aux 108 aphorismes du corpus habituel - compte tenu des recoupements entres Maximes et Sentences.