Que cherche à transmettre Jean de la Croix (1542-1591) à travers son œuvre : une doctrine spirituelle, une théologie, une anthropologie ? Pour Alain Cugno, ces poèmes uniques commentés par le poète lui-même sont plutôt « le déploiement d´une expérience humaine d´une vivacité prodigieuse, parvenue à la seule universalité qui compte : celle qu´on obtient en s´engageant jusqu´au bout dans une voie singulière ».
Or il y a une énigme Jean de la Croix : cette œuvre où domine la première personne n´est à aucun degré autobiographique - contrairement à celle de Thérèse d´Avila, l´amie qui a arraché Juan de Yepes à la contemplation pour le convoquer dans son action de réforme de l´ordre du Carmel. « Jean de la Croix ne parle pas de lui, jamais, affirme Alain Cugno. Il parle d´un être qu´il appelle l´âme et (qui) parcourt un itinéraire initiatique fait d´étapes successives, en quatre traités, depuis un point de départ qui se trouve dans La Montée du Mont Carmel, jusqu´à un point d´arrivée, objet de La Vive Flamme d´amour ». C´est ce chemin escarpé que l´auteur nous aide à parcourir, en nous mettant en garde à chaque instant contre les interprétations hâtives. Ce faisant, il éclaire de façon magistrale ce joyau de la littérature spirituelle universelle.
Philosophe, Alain Cugno est l´auteur de plusieurs ouvrages, notamment L´Existence du mal et La Blessure amoureuse (Le Seuil) et Le Philosophe et la libellule (L´Iconoclaste, 2011, repris en poche chez Albin Michel, 2014).
Que cherche à transmettre Jean de la Croix (1542-1591) à travers son œuvre : une doctrine spirituelle, une théologie, une anthropologie ? Pour Alain Cugno, ces poèmes uniques commentés par le poète lui-même sont plutôt « le déploiement d´une expérience humaine d´une vivacité prodigieuse, parvenue à la seule universalité qui compte : celle qu´on obtient en s´engageant jusqu´au bout dans une voie singulière ».
Or il y a une énigme Jean de la Croix : cette œuvre où domine la première personne n´est à aucun degré autobiographique - contrairement à celle de Thérèse d´Avila, l´amie qui a arraché Juan de Yepes à la contemplation pour le convoquer dans son action de réforme de l´ordre du Carmel. « Jean de la Croix ne parle pas de lui, jamais, affirme Alain Cugno. Il parle d´un être qu´il appelle l´âme et (qui) parcourt un itinéraire initiatique fait d´étapes successives, en quatre traités, depuis un point de départ qui se trouve dans La Montée du Mont Carmel, jusqu´à un point d´arrivée, objet de La Vive Flamme d´amour ». C´est ce chemin escarpé que l´auteur nous aide à parcourir, en nous mettant en garde à chaque instant contre les interprétations hâtives. Ce faisant, il éclaire de façon magistrale ce joyau de la littérature spirituelle universelle.
Philosophe, Alain Cugno est l´auteur de plusieurs ouvrages, notamment L´Existence du mal et La Blessure amoureuse (Le Seuil) et Le Philosophe et la libellule (L´Iconoclaste, 2011, repris en poche chez Albin Michel, 2014).