"Edité et présenté par Hakim Harchache.
Grâce à la belle et limpide traduction (celle de 1643 par Michel le Long) proposée par Hakim Harchache, nous partons sur les chemins de la redécouverte en noble compagnie, celle de quatre médecins, Salernus le romain, Pontus le grec, Helenus le juif et Adela l’arabe. Nous y côtoierons bientôt la silhouette de Trotula, « sapiens mulier », titre qui faisait d’elle une « sage femme », sage ayant ici le sens de docte. Sa sagesse la conduisit ainsi à rédiger des traités de gynécologie et d’obstétrique et à se montrer, bien avant l’heure, adepte et initiatrice de ce que l’on nommera l’accouchement sans douleur.
Le régime de santé dont nous prenons ici connaissance ne néglige aucune des dimensions de l’être humain, fait de chair, de sang, de matières de gaz et d’humeurs. La personne est considérée comme un « tout » et l’une des clés de ce savoir profond consiste à ne pas dissocier les éléments de cette totalité humaine et encore moins à les opposer entre eux. A l’horizon de cette quête médicale mais aussi poétique, symbolique et éthique subsiste un parfum délicat et une forme de « gai savoir » dont Hakim se fait l’écho en écrivant, non sans malice «si tu veux te passer de médecin et vivre vieux, observe ces conseils : esprit gai, repos modéré et diète. Le ton est donné. Voilà ce à quoi nous invitent les sages médecins : à nous passer d’eux »."
"Edité et présenté par Hakim Harchache.
Grâce à la belle et limpide traduction (celle de 1643 par Michel le Long) proposée par Hakim Harchache, nous partons sur les chemins de la redécouverte en noble compagnie, celle de quatre médecins, Salernus le romain, Pontus le grec, Helenus le juif et Adela l’arabe. Nous y côtoierons bientôt la silhouette de Trotula, « sapiens mulier », titre qui faisait d’elle une « sage femme », sage ayant ici le sens de docte. Sa sagesse la conduisit ainsi à rédiger des traités de gynécologie et d’obstétrique et à se montrer, bien avant l’heure, adepte et initiatrice de ce que l’on nommera l’accouchement sans douleur.
Le régime de santé dont nous prenons ici connaissance ne néglige aucune des dimensions de l’être humain, fait de chair, de sang, de matières de gaz et d’humeurs. La personne est considérée comme un « tout » et l’une des clés de ce savoir profond consiste à ne pas dissocier les éléments de cette totalité humaine et encore moins à les opposer entre eux. A l’horizon de cette quête médicale mais aussi poétique, symbolique et éthique subsiste un parfum délicat et une forme de « gai savoir » dont Hakim se fait l’écho en écrivant, non sans malice «si tu veux te passer de médecin et vivre vieux, observe ces conseils : esprit gai, repos modéré et diète. Le ton est donné. Voilà ce à quoi nous invitent les sages médecins : à nous passer d’eux »."