Pour user d’une expression parfaitement anachronique, mais qui rend bien compte de la réalité, la petite crypte de l’église saint Patrice à Saint-Parize-le-Châtel, dans la Nièvre, fait figure d’ « électron libre » dans le chapelet d’édifices romans qui déploient leur splendeur et leur diversité de la Bourgogne à l’Auvergne. Les six gros chapiteaux qui l’habitent, et surtout deux d’entre eux, captivent de prime abord le regard par la verve extraordinaire et l’inventivité dont a fait preuve leur sculpteur. Mais leur iconographie savoureusement profane, plutôt insolite en cet espace ecclésial, nous invite aussi à réfléchir, dans le sillage des chercheurs attachés aujourd’hui à configurer l’image médiévale à ses repères historiques et anthropologiques, au pourquoi de leur présence. Tout ce petit théâtre où les corps prennent leur aise et où se libère le mouvement, apparaît alors comme le laboratoire d’un artiste qu’auraient miraculeusement épargné les contraintes de son siècle.
Pour user d’une expression parfaitement anachronique, mais qui rend bien compte de la réalité, la petite crypte de l’église saint Patrice à Saint-Parize-le-Châtel, dans la Nièvre, fait figure d’ « électron libre » dans le chapelet d’édifices romans qui déploient leur splendeur et leur diversité de la Bourgogne à l’Auvergne. Les six gros chapiteaux qui l’habitent, et surtout deux d’entre eux, captivent de prime abord le regard par la verve extraordinaire et l’inventivité dont a fait preuve leur sculpteur. Mais leur iconographie savoureusement profane, plutôt insolite en cet espace ecclésial, nous invite aussi à réfléchir, dans le sillage des chercheurs attachés aujourd’hui à configurer l’image médiévale à ses repères historiques et anthropologiques, au pourquoi de leur présence. Tout ce petit théâtre où les corps prennent leur aise et où se libère le mouvement, apparaît alors comme le laboratoire d’un artiste qu’auraient miraculeusement épargné les contraintes de son siècle.