
Le Traité sur l´unité divine est une analyse logique et philosophique du concept fondamental du monothéisme : l´unité et l´unicité de Dieu. Yaḥyā ibn ʿAdī (m. 974) - traducteur, philosophe et théologien chrétien qui écrit en arabe, actif à Bagdad dans la même école de logique qu´al- Fārābī (m. 950) - propose dans cet écrit, non sans une certaine ironie, un examen minutieux des différents sens du « un », pour arriver à ce qui est - selon lui - la seule conception logiquement correcte de l´unité et de l´unicité de Dieu : une conception selon laquelle l´unité inclut toujours la multiplicité ou peut y être ramenée.
Dans la conception de Yaḥyā, l´idée d´un Un absolu est inadmissible : l´unité est toujours et nécessairement liée à la multiplicité, même dans le cas de l´être divin. En ce sens - et de façon assez surprenante - c´est, selon lui, la logique qui légitime la formulation trinitaire de l´unité divine et réfute la doctrine islamique, selon laquelle l´unité de Dieu est prédiquée de manière absolue. Il est en effet clair que, même si le Traité est entièrement construit dans les limites d´un langage purement abstrait - ni l´islam ni le credo chrétien ne sont jamais explicitement nommés -, la compréhension « modulée » du monothéisme que Yaḥyā propose ici reflète celle des chrétiens et s´oppose à celle, absolue, de l´islam.
La première traduction française du Traité, proposée ici, est accompagnée d´une introduction doctrinale au texte et d´une introduction générale à l´auteur et à son oeuvre dans laquelle les recherches sur Yaḥyā ibn ‘Adī sont discutées de manière critique. Un aperçu schématique du Traité et une bibliographie raisonnée concluent l´ouvrage.

Le Traité sur l´unité divine est une analyse logique et philosophique du concept fondamental du monothéisme : l´unité et l´unicité de Dieu. Yaḥyā ibn ʿAdī (m. 974) - traducteur, philosophe et théologien chrétien qui écrit en arabe, actif à Bagdad dans la même école de logique qu´al- Fārābī (m. 950) - propose dans cet écrit, non sans une certaine ironie, un examen minutieux des différents sens du « un », pour arriver à ce qui est - selon lui - la seule conception logiquement correcte de l´unité et de l´unicité de Dieu : une conception selon laquelle l´unité inclut toujours la multiplicité ou peut y être ramenée.
Dans la conception de Yaḥyā, l´idée d´un Un absolu est inadmissible : l´unité est toujours et nécessairement liée à la multiplicité, même dans le cas de l´être divin. En ce sens - et de façon assez surprenante - c´est, selon lui, la logique qui légitime la formulation trinitaire de l´unité divine et réfute la doctrine islamique, selon laquelle l´unité de Dieu est prédiquée de manière absolue. Il est en effet clair que, même si le Traité est entièrement construit dans les limites d´un langage purement abstrait - ni l´islam ni le credo chrétien ne sont jamais explicitement nommés -, la compréhension « modulée » du monothéisme que Yaḥyā propose ici reflète celle des chrétiens et s´oppose à celle, absolue, de l´islam.
La première traduction française du Traité, proposée ici, est accompagnée d´une introduction doctrinale au texte et d´une introduction générale à l´auteur et à son oeuvre dans laquelle les recherches sur Yaḥyā ibn ‘Adī sont discutées de manière critique. Un aperçu schématique du Traité et une bibliographie raisonnée concluent l´ouvrage.
