"a musique occupe une place fondamentale dans la vie antique. De la ville à la campagne, elle rythme les moments importants de la vie, les fêtes privées, les mariages et les enterrements ; elle accompagne le travail des rameurs et l´oisiveté des puissants. Traversant les classes sociales, elle est l’outil de séduction des prostituées des bas-fonds autant qu’un instrument au service de la splendeur des rois, de la religion et de la Cité.
Cet usage étendu lui vient de ses pouvoirs étonnants et ambivalents : la musique de l’Antiquité précède les armées car elle sait donner du courage aux guerriers, elle est un remède dont usent les thérapeutes car elle guérit des blessures de l’âme et du corps. Elle peut rendre sage et fou en provoquant le délire, adoucir les moeurs comme renverser les lois. Ces qualités en font un thème récurrent des mythes, l’objet d’étude favori du premier des philosophes, Pythagore, et un sujet de fascination pour les penseurs : la musique révèle le divin, l’ordre et les nombres mathématiques autant que la complexité des affects humains, le désordre et le sensible.
Plus de 150 extraits de textes anciens, issus des traductions des Belles Lettres, accompagnés d’une courte présentation permettant d’en faciliter la lecture montrent quelles étaient les différentes musiques des Grecs et des Romains, comment elles étaient jouées. Ces textes racontent aussi la vie des musiciens, les grands airs des divas, les plaintes des joueuses de flûtes et les couacs des ""cithares-héros"" antiques.
Précédé d´un entretien avec Annie Bélis.
Séline Gülgönen est docteur de l´Université de Paris-X. Elle travaille sur la conception de la musique dans la pensée des philosophes Grecs."
"a musique occupe une place fondamentale dans la vie antique. De la ville à la campagne, elle rythme les moments importants de la vie, les fêtes privées, les mariages et les enterrements ; elle accompagne le travail des rameurs et l´oisiveté des puissants. Traversant les classes sociales, elle est l’outil de séduction des prostituées des bas-fonds autant qu’un instrument au service de la splendeur des rois, de la religion et de la Cité.
Cet usage étendu lui vient de ses pouvoirs étonnants et ambivalents : la musique de l’Antiquité précède les armées car elle sait donner du courage aux guerriers, elle est un remède dont usent les thérapeutes car elle guérit des blessures de l’âme et du corps. Elle peut rendre sage et fou en provoquant le délire, adoucir les moeurs comme renverser les lois. Ces qualités en font un thème récurrent des mythes, l’objet d’étude favori du premier des philosophes, Pythagore, et un sujet de fascination pour les penseurs : la musique révèle le divin, l’ordre et les nombres mathématiques autant que la complexité des affects humains, le désordre et le sensible.
Plus de 150 extraits de textes anciens, issus des traductions des Belles Lettres, accompagnés d’une courte présentation permettant d’en faciliter la lecture montrent quelles étaient les différentes musiques des Grecs et des Romains, comment elles étaient jouées. Ces textes racontent aussi la vie des musiciens, les grands airs des divas, les plaintes des joueuses de flûtes et les couacs des ""cithares-héros"" antiques.
Précédé d´un entretien avec Annie Bélis.
Séline Gülgönen est docteur de l´Université de Paris-X. Elle travaille sur la conception de la musique dans la pensée des philosophes Grecs."