Il sera question de l´infect qui souille, crée le désordre et met le monde et les hommes en crise. Gérard Carret me parlait depuis près de quatre ans de son projet de "Psychanalyse de l´infect". Inutile de préciser que c´est le genre de titre que l´éditeur apprécie. Le manuscrit fini m´est parvenu en février 2020. Le confinement, mis à profit pour éditer ce livre singulier, ne pouvait que conforter la pertinence de ce projet.
Gérard Carret, en bon scientifique, aurait pu nous présenter une analyse clinique et "objective" de l´infection. Quoi de mieux en effet pour conjurer le sort ? Pourtant, il vient un moment où même les mots de la science ne peuvent plus nous protéger : notre objectivité se dissout dans l´angoisse. C´est à ce moment que la philologie doit venir renforcer l´approche épistémologique, car les mots que nous pensions être des objets deviennent acteurs et mutants : ils représentent nos affects, nous voici dominés par la panique, les angoisses, la régression.
Il fallait une anamnèse, un retour aux sources, un examen historique des concepts d´épidémie, d´infection, au moyen d´une solide bibliographie, il fallait un approfondissement de tout ce qui a été dit et pensé sur la maladie infectieuse dans l´histoire. Cela nous permettra de mieux appréhender les tragédies sanitaires actuelles et à venir.
Il sera question de l´infect qui souille, crée le désordre et met le monde et les hommes en crise. Gérard Carret me parlait depuis près de quatre ans de son projet de "Psychanalyse de l´infect". Inutile de préciser que c´est le genre de titre que l´éditeur apprécie. Le manuscrit fini m´est parvenu en février 2020. Le confinement, mis à profit pour éditer ce livre singulier, ne pouvait que conforter la pertinence de ce projet.
Gérard Carret, en bon scientifique, aurait pu nous présenter une analyse clinique et "objective" de l´infection. Quoi de mieux en effet pour conjurer le sort ? Pourtant, il vient un moment où même les mots de la science ne peuvent plus nous protéger : notre objectivité se dissout dans l´angoisse. C´est à ce moment que la philologie doit venir renforcer l´approche épistémologique, car les mots que nous pensions être des objets deviennent acteurs et mutants : ils représentent nos affects, nous voici dominés par la panique, les angoisses, la régression.
Il fallait une anamnèse, un retour aux sources, un examen historique des concepts d´épidémie, d´infection, au moyen d´une solide bibliographie, il fallait un approfondissement de tout ce qui a été dit et pensé sur la maladie infectieuse dans l´histoire. Cela nous permettra de mieux appréhender les tragédies sanitaires actuelles et à venir.