Il a quitté son appartement, abandonné ses habitudes parisiennes, dit adieu à ses amis et à ses anciennes fonctions – journaliste de télévision, psychologue-psychanalyste. Il demeurera prêtre car ce n’est pas une fonction mais un sacrement, qu’il a d’ailleurs reçu tardivement, à cinquante ans passés. Il a fait construire une casbah aux confins du désert marocain, où il s’est installé, loin de tout, plus près peut-être de lui-même. De son oasis, où il vit dorénavant en ermitage, Daniel Duigou nous fait partager les beautés, les silences, les rares et riches rencontres. Un quotidien rythmé par ses lectures bibliques, notamment par celle d’un livre étrange, si déconcertant que sa canonicité à parfois été remise en cause : Qohélet, ou L’Ecclésiaste, qui frôle le nihilisme tant il s’inscrit en faux contre toutes les logiques du monde. Daniel Duigou se joint à cette critique radicale, qui cache une sagesse de la liberté : oui, il faut en finir avec les idéologies et avec les fausses morales qui nous possèdent, mais aussi avec l’esprit de sacrifice, vestige d’une religion dévoyée. L’Evangile nous invite au contraire à une vraie dépossession, à prendre en mains nos destinées en tant que sujets vivants.
Il a quitté son appartement, abandonné ses habitudes parisiennes, dit adieu à ses amis et à ses anciennes fonctions – journaliste de télévision, psychologue-psychanalyste. Il demeurera prêtre car ce n’est pas une fonction mais un sacrement, qu’il a d’ailleurs reçu tardivement, à cinquante ans passés. Il a fait construire une casbah aux confins du désert marocain, où il s’est installé, loin de tout, plus près peut-être de lui-même. De son oasis, où il vit dorénavant en ermitage, Daniel Duigou nous fait partager les beautés, les silences, les rares et riches rencontres. Un quotidien rythmé par ses lectures bibliques, notamment par celle d’un livre étrange, si déconcertant que sa canonicité à parfois été remise en cause : Qohélet, ou L’Ecclésiaste, qui frôle le nihilisme tant il s’inscrit en faux contre toutes les logiques du monde. Daniel Duigou se joint à cette critique radicale, qui cache une sagesse de la liberté : oui, il faut en finir avec les idéologies et avec les fausses morales qui nous possèdent, mais aussi avec l’esprit de sacrifice, vestige d’une religion dévoyée. L’Evangile nous invite au contraire à une vraie dépossession, à prendre en mains nos destinées en tant que sujets vivants.