Avec un sixième de la superficie de l’Hexagone, la Guyane est la plus vaste région française. Environ dix mille Amérindiens de différentes ethnies y vivent, pour l’essentiel, sur la côte et le long des fleuves. Parmi eux, les Amérindiens du Haut Maroni, installés au cœur de la forêt amazonienne, sont victimes depuis plusieurs décennies d’un drame qui se joue dans le silence et l’indifférence. Une terrible épidémie de suicides ravage la population, tout particulièrement les jeunes, et l’orpaillage clandestin, source d’une véritable catastrophe sanitaire et environnementale – par la contamination au mercure qu’elle provoque – créé un climat de guerre./p>
Face à cette violence et à des conditions de vie déplorables (absence quasi-totale d’infrastructures, d’équipements et de services publics), la France n’agit pas comme elle le devrait. Elle se contente d’offrir aux Amérindiens, qui ont déjà souffert d’un passé tragique comme d’une acculturation forcée, une nationalité et un drapeau, quelques maigres ressources, mais aucun accès véritable à leurs droits fondamentaux de citoyens français, à la santé et à une éducation respectueuse de leur culture, leur refusant par là-même le droit d’être Amérindiens.
C’est un tableau à la fois bouleversant et accablant qui s’offre ainsi au lecteur au moment même où, devant l’indifférence de la France, les Amérindiens ont décidé de porter plainte contre l’Etat et tentent de mobiliser l’opinion internationale. Fondée sur de nombreux témoignages, cette enquête menée sur le terrain par Yves Géry, Alexandra Mathieu et Christophe Gruner, saisit la réalité dramatique d’un peuple dont la survie dépend plus que jamais de la République.
Avec un sixième de la superficie de l’Hexagone, la Guyane est la plus vaste région française. Environ dix mille Amérindiens de différentes ethnies y vivent, pour l’essentiel, sur la côte et le long des fleuves. Parmi eux, les Amérindiens du Haut Maroni, installés au cœur de la forêt amazonienne, sont victimes depuis plusieurs décennies d’un drame qui se joue dans le silence et l’indifférence. Une terrible épidémie de suicides ravage la population, tout particulièrement les jeunes, et l’orpaillage clandestin, source d’une véritable catastrophe sanitaire et environnementale – par la contamination au mercure qu’elle provoque – créé un climat de guerre./p>
Face à cette violence et à des conditions de vie déplorables (absence quasi-totale d’infrastructures, d’équipements et de services publics), la France n’agit pas comme elle le devrait. Elle se contente d’offrir aux Amérindiens, qui ont déjà souffert d’un passé tragique comme d’une acculturation forcée, une nationalité et un drapeau, quelques maigres ressources, mais aucun accès véritable à leurs droits fondamentaux de citoyens français, à la santé et à une éducation respectueuse de leur culture, leur refusant par là-même le droit d’être Amérindiens.
C’est un tableau à la fois bouleversant et accablant qui s’offre ainsi au lecteur au moment même où, devant l’indifférence de la France, les Amérindiens ont décidé de porter plainte contre l’Etat et tentent de mobiliser l’opinion internationale. Fondée sur de nombreux témoignages, cette enquête menée sur le terrain par Yves Géry, Alexandra Mathieu et Christophe Gruner, saisit la réalité dramatique d’un peuple dont la survie dépend plus que jamais de la République.