"Le 8 août 1164, le grand maître des shî´ites ismaéliens proclama la ""Grande Résurrection"" en sa place forte d´Alamut au nord de l´Iran. Il abolit le règne de la loi et instaura une communauté unie par le seul impératif de contempler en l´homme parfait la face visible de la divinité : de vivre ici-bas une vie divine.
Cet évènement messianique est-il une exception dans l´histoire de l´islam ou permet-il d´en éclairer le drame intérieur ? Que nous dit-il du shî´isme, tendu entre la célébration de la Création et la déploration d´une perte ineffable ?
Que nous dit-il de nous-même ? En un temps où l´on interprète la liberté dans les termes veules d´une philosophie des droits, où l´on refuse aux hommes tout héroïsme, nous devons mettre en lumière ces formes étranges de la liberté : celle que l´homme recherche lorsque, mortel, il refuse l´assentiment à sa propore mortalité et à l´abaissement d´une philosophie de la survie, quand il désire plus que tout ""se conduire en immortel""."
"Le 8 août 1164, le grand maître des shî´ites ismaéliens proclama la ""Grande Résurrection"" en sa place forte d´Alamut au nord de l´Iran. Il abolit le règne de la loi et instaura une communauté unie par le seul impératif de contempler en l´homme parfait la face visible de la divinité : de vivre ici-bas une vie divine.
Cet évènement messianique est-il une exception dans l´histoire de l´islam ou permet-il d´en éclairer le drame intérieur ? Que nous dit-il du shî´isme, tendu entre la célébration de la Création et la déploration d´une perte ineffable ?
Que nous dit-il de nous-même ? En un temps où l´on interprète la liberté dans les termes veules d´une philosophie des droits, où l´on refuse aux hommes tout héroïsme, nous devons mettre en lumière ces formes étranges de la liberté : celle que l´homme recherche lorsque, mortel, il refuse l´assentiment à sa propore mortalité et à l´abaissement d´une philosophie de la survie, quand il désire plus que tout ""se conduire en immortel""."