Stanislas de Guaita (1861-1897) est resté pour le public féru de sciences occultes l´auteur remarquable d´un assez compact et magistral ouvrage en deux volumes plus connu sous le nom d´Essai de Sciences Maudites - 1. Le Serpent de la Genèse (1887) ; 2. Le Temple de Satan (1891) - chaque chapitre de ces deux études se plaçant sous la tutelle et la tonalité générale d´un des arcanes majeurs du Tarot.
Guaita est cependant moins connu et reconnu comme l´auteur préalable de trois recueils de poésies devenus fort rares aujourd´hui et jamais réédités à ce jour - si ce n´est traduits en italien, dans une récente édition italienne tronquée : Les Oiseaux de Passage (1881) ; La Muse Noire (1883) et Rosa Mystica (1885); recueils de poésie dont la presse locale, celle de Lorraine, fit en son temps quelques éloges, entre autres sous la plume du jeune Maurice Barrès (1862-1923).
Bien que la plupart des poésies de Guaita furent toutes placées sous l´égide de deux maîtres, l´un appartenant au « symbolisme », l´autre au « mouvement du Parnasse » : Baudelaire et Leconte Delisle ; et bien que le marquis de Guaita ait dédié, dans ses trois recueils, la plupart de ses poèmes aux principaux acteurs du mouvement emmené alors par l´auteur des Poèmes Barbares, l´inspiration lyrique du jeune lorrain, sous son aspect à la fois mystique et souvent ésotérique, annonce résolument la future carrière du jeune prodige des sciences occultes, et ce, là où les critiques du temps n´avaient vu qu´une tentative stylistique « souple et impeccable » mêlant « méditation sur l´inanité de l´effort, la puissance du mal et le mystère de la mort », ainsi qu´une réflexion sur la non-permanence de l´existence.
Voici donc enfin une réédition complète des poésies de Stanislas de Guaita - le premier recueil parut chez Berger-Levrault à Nancy, et les deux suivants chez Lemerre à Paris. La réédition de ces trois ouvrages, aujourd´hui introuvables, en un volume permettra à nouveau au public contemporain, disciple de la haute stature prise par notre auteur au sein des Connaissances Traditionnelles depuis plus d´un siècle, d´avoir accès à l´un des aspects non négligeable de la première veine créatrice de l´auteur, veine qui semble préempter déjà l´acquis ésotérique du futur maître de l´Ordre Kabbalistique de la Rose Croix.
L´introduction bio-bibliographique d´Emmanuel Dufour-Kowalski reprend la réception des trois recueils et tente de les replacer dans un contexte ouvert sur le renouveau symbolique et ésotérique du décadentisme et de la Belle Époque.
Stanislas de Guaita (1861-1897) est resté pour le public féru de sciences occultes l´auteur remarquable d´un assez compact et magistral ouvrage en deux volumes plus connu sous le nom d´Essai de Sciences Maudites - 1. Le Serpent de la Genèse (1887) ; 2. Le Temple de Satan (1891) - chaque chapitre de ces deux études se plaçant sous la tutelle et la tonalité générale d´un des arcanes majeurs du Tarot.
Guaita est cependant moins connu et reconnu comme l´auteur préalable de trois recueils de poésies devenus fort rares aujourd´hui et jamais réédités à ce jour - si ce n´est traduits en italien, dans une récente édition italienne tronquée : Les Oiseaux de Passage (1881) ; La Muse Noire (1883) et Rosa Mystica (1885); recueils de poésie dont la presse locale, celle de Lorraine, fit en son temps quelques éloges, entre autres sous la plume du jeune Maurice Barrès (1862-1923).
Bien que la plupart des poésies de Guaita furent toutes placées sous l´égide de deux maîtres, l´un appartenant au « symbolisme », l´autre au « mouvement du Parnasse » : Baudelaire et Leconte Delisle ; et bien que le marquis de Guaita ait dédié, dans ses trois recueils, la plupart de ses poèmes aux principaux acteurs du mouvement emmené alors par l´auteur des Poèmes Barbares, l´inspiration lyrique du jeune lorrain, sous son aspect à la fois mystique et souvent ésotérique, annonce résolument la future carrière du jeune prodige des sciences occultes, et ce, là où les critiques du temps n´avaient vu qu´une tentative stylistique « souple et impeccable » mêlant « méditation sur l´inanité de l´effort, la puissance du mal et le mystère de la mort », ainsi qu´une réflexion sur la non-permanence de l´existence.
Voici donc enfin une réédition complète des poésies de Stanislas de Guaita - le premier recueil parut chez Berger-Levrault à Nancy, et les deux suivants chez Lemerre à Paris. La réédition de ces trois ouvrages, aujourd´hui introuvables, en un volume permettra à nouveau au public contemporain, disciple de la haute stature prise par notre auteur au sein des Connaissances Traditionnelles depuis plus d´un siècle, d´avoir accès à l´un des aspects non négligeable de la première veine créatrice de l´auteur, veine qui semble préempter déjà l´acquis ésotérique du futur maître de l´Ordre Kabbalistique de la Rose Croix.
L´introduction bio-bibliographique d´Emmanuel Dufour-Kowalski reprend la réception des trois recueils et tente de les replacer dans un contexte ouvert sur le renouveau symbolique et ésotérique du décadentisme et de la Belle Époque.