Dieu peut-il être un sujet de conversation ? Peut-on le placer entre les derniers résultats de Coupe d Europe et le prochain bulletin météorologique ? Serait-il toutefois beaucoup mieux de disserter savamment dessus, d en faire un beau concept théologique, de le resituer entre les antinomies de Kant et les généalogies de Nietzsche? La bouche qui vient de dire : ´Passe -moi le sel ! ´ou ´La France forte, c est maintenant ´ou ´Vous êtes belle, Monica, puis-je monter prendre un verre chez vous ? ´, est-elle habilitée à dire quelque chose du divin ? Du reste, le mot ´Dieu ´peut-il être un mot parmi d autres dans une phrase, un gros mot, un mot avec une grande majuscule ? L Infini tient-il en quatre lettres communes (comme le fini en cinq lettres) ? N est-ce pas le diminuer au moment même où l on prétend l exalter ? Ou l honorer alors qu on voudrait s en débarrasser pour toujours ? Au moins deux espèces de personnes ne s embarrassent pas de ces difficultés : le fondamentaliste et l athée.
Tous deux parlent de Dieu à tort et à travers. Si bien que deux autres types vont s insurger contre une telle arrogance : l agnostique et le chrétien enfoui. Tous deux prennent le parti de ne plus en parler du tout. Et puis il y a ceux qui ne se retrouvent pas dans le quadrige de ces factions. Ceux pour qui l on ne peut parler de Dieu, mais pour qui l on peut encore moins se taire. Et les voici qui bégayent, bafouillent, balbutient, clowns qui doivent témoigner de ce qui les surpasse...
Ils sont envoyés comme hérauts du ´Royaume ´, alors qu ils font leurs courses chez Leclerc. Ils sont désignés comme ´lumière du monde ´alors qu ils cherchent l interrupteur de leur chambre. Enfin, ils se savent fils du Dieu infini et néanmoins fils de Lucette et Ferdinand, finis, extrêmement finis...
Dieu peut-il être un sujet de conversation ? Peut-on le placer entre les derniers résultats de Coupe d Europe et le prochain bulletin météorologique ? Serait-il toutefois beaucoup mieux de disserter savamment dessus, d en faire un beau concept théologique, de le resituer entre les antinomies de Kant et les généalogies de Nietzsche? La bouche qui vient de dire : ´Passe -moi le sel ! ´ou ´La France forte, c est maintenant ´ou ´Vous êtes belle, Monica, puis-je monter prendre un verre chez vous ? ´, est-elle habilitée à dire quelque chose du divin ? Du reste, le mot ´Dieu ´peut-il être un mot parmi d autres dans une phrase, un gros mot, un mot avec une grande majuscule ? L Infini tient-il en quatre lettres communes (comme le fini en cinq lettres) ? N est-ce pas le diminuer au moment même où l on prétend l exalter ? Ou l honorer alors qu on voudrait s en débarrasser pour toujours ? Au moins deux espèces de personnes ne s embarrassent pas de ces difficultés : le fondamentaliste et l athée.
Tous deux parlent de Dieu à tort et à travers. Si bien que deux autres types vont s insurger contre une telle arrogance : l agnostique et le chrétien enfoui. Tous deux prennent le parti de ne plus en parler du tout. Et puis il y a ceux qui ne se retrouvent pas dans le quadrige de ces factions. Ceux pour qui l on ne peut parler de Dieu, mais pour qui l on peut encore moins se taire. Et les voici qui bégayent, bafouillent, balbutient, clowns qui doivent témoigner de ce qui les surpasse...
Ils sont envoyés comme hérauts du ´Royaume ´, alors qu ils font leurs courses chez Leclerc. Ils sont désignés comme ´lumière du monde ´alors qu ils cherchent l interrupteur de leur chambre. Enfin, ils se savent fils du Dieu infini et néanmoins fils de Lucette et Ferdinand, finis, extrêmement finis...