On a tant rêvé à propos des druides qu´on ose à peine y croire. Voici que brusquement un bref texte d´une vingtaine de pages, en apparence obscur, terne, incohérent, sort de l´ombre où il se cachait depuis le Moyen Age et nous livre, dans toute sa simplicité apparente et sa complexité profonde, une précieuse parcelle d´enseignement druidique. Le Dialogue des deux sages était connu depuis longtemps de tous les celtisants mais personne n´avait encore pensé à en étudier à la fois la langue, le contenu et la structure. Nous savons désormais, grâce à la présente traduction, à l´introduction et aux notes qui l´accompagnent, comment un candidat au grade de "docteur" et son examinateur se comportaient, et de quoi était fait l´immense savoir oral qu´ils mettaient parfois quinze ou vingt ans à acquérir : innombrables métaphores ou allusions à peine voilées à un corpus de connaissances qui remonte au plus lointain passé celtique et ne trahit jamais la tradition primordiale. Le christianisme celtique lui-même n´a pas altéré la substance du texte, se contentant de la voiler parfois du très mince vernis de formalisme auquel nous a habitués le catholicisme irlandais au contact de l´«histoire» mythique.
On a tant rêvé à propos des druides qu´on ose à peine y croire. Voici que brusquement un bref texte d´une vingtaine de pages, en apparence obscur, terne, incohérent, sort de l´ombre où il se cachait depuis le Moyen Age et nous livre, dans toute sa simplicité apparente et sa complexité profonde, une précieuse parcelle d´enseignement druidique. Le Dialogue des deux sages était connu depuis longtemps de tous les celtisants mais personne n´avait encore pensé à en étudier à la fois la langue, le contenu et la structure. Nous savons désormais, grâce à la présente traduction, à l´introduction et aux notes qui l´accompagnent, comment un candidat au grade de "docteur" et son examinateur se comportaient, et de quoi était fait l´immense savoir oral qu´ils mettaient parfois quinze ou vingt ans à acquérir : innombrables métaphores ou allusions à peine voilées à un corpus de connaissances qui remonte au plus lointain passé celtique et ne trahit jamais la tradition primordiale. Le christianisme celtique lui-même n´a pas altéré la substance du texte, se contentant de la voiler parfois du très mince vernis de formalisme auquel nous a habitués le catholicisme irlandais au contact de l´«histoire» mythique.