Préface d´Anne Prouteau
En avril 1949, Albert Camus écrit au mystique et théologien Maurice Zundel : "J´aurais aimé pouvoir en discuter longuement avec vous, mais le problème du mal est sans doute inépuisable". Les oeuvres de Maurice Zundel et d´Albert Camus sont toutes deux habitées par la question du mal. Il ne sera, hélas ! pas donné aux deux auteurs de "pouvoir en discuter longuement". Comme on sait, le silence de Dieu et la souffrance des innocents révoltaient tant Camus qu´il refusait expressément le christianisme. De son côté, le théologien et philosophe suisse, qui rejette catégoriquement l´image archaïque et naïve d´un Dieu Tout-puissant, témoigne de l´existence d´un Dieu totalement innocent et première victime du mal, d´un Dieu qui s´expérimente en nous et qu´il faut sauver en nous, puisqu´il a fait le choix infiniment aimant et risqué de n´apparaître ici-bas que là où l´homme le laisse transparaître. Seul ce Dieu donne sens à l´univers et à la vie humaine. D´ailleurs, sans lui, il serait, en toute rigueur, impossible de parler de mal au sens plein du terme. Et si ces deux penseurs exceptionnels avaient pu se rencontrer, ou s´écrire plus longuement, que se seraient-ils dit du mystère du mal ? C´est ce que Michel Fromaget, solidement soutenu par les écrits de Camus et Zundel, imagine et explique ici.
Michel Fromaget, anthropologue, maître de conférences honoraire de l´Université de Caen Bassse-Normandie, est l´auteur de nombreux essais d´anthropologie spirituelle dont notamment : Corps Ame Esprit, Introduction à l’anthropologie ternaire (Albin Michel) et Un joyau dans la nuit. Introduction à la vie spirituelle d’Etty Hillesum (DDB).
Préface d´Anne Prouteau
En avril 1949, Albert Camus écrit au mystique et théologien Maurice Zundel : "J´aurais aimé pouvoir en discuter longuement avec vous, mais le problème du mal est sans doute inépuisable". Les oeuvres de Maurice Zundel et d´Albert Camus sont toutes deux habitées par la question du mal. Il ne sera, hélas ! pas donné aux deux auteurs de "pouvoir en discuter longuement". Comme on sait, le silence de Dieu et la souffrance des innocents révoltaient tant Camus qu´il refusait expressément le christianisme. De son côté, le théologien et philosophe suisse, qui rejette catégoriquement l´image archaïque et naïve d´un Dieu Tout-puissant, témoigne de l´existence d´un Dieu totalement innocent et première victime du mal, d´un Dieu qui s´expérimente en nous et qu´il faut sauver en nous, puisqu´il a fait le choix infiniment aimant et risqué de n´apparaître ici-bas que là où l´homme le laisse transparaître. Seul ce Dieu donne sens à l´univers et à la vie humaine. D´ailleurs, sans lui, il serait, en toute rigueur, impossible de parler de mal au sens plein du terme. Et si ces deux penseurs exceptionnels avaient pu se rencontrer, ou s´écrire plus longuement, que se seraient-ils dit du mystère du mal ? C´est ce que Michel Fromaget, solidement soutenu par les écrits de Camus et Zundel, imagine et explique ici.
Michel Fromaget, anthropologue, maître de conférences honoraire de l´Université de Caen Bassse-Normandie, est l´auteur de nombreux essais d´anthropologie spirituelle dont notamment : Corps Ame Esprit, Introduction à l’anthropologie ternaire (Albin Michel) et Un joyau dans la nuit. Introduction à la vie spirituelle d’Etty Hillesum (DDB).