Ce temple divin qu’est le corps de l’homme répond au temple céleste. Et quel est le chemin ? Il est écrit dans une double transparence ; tous les signes, toutes les géographies de la terre répondent à celle du ciel. Image poétique ? Non, mais réalité tangible, vécue, incarnée par toutes les métaphysiques, chrétienne, islamique, bouddhiste, indoue. Mais où cette incarnation, cette tangible géographie céleste, a-t-elle été vécue, ressentie, exprimée, sous forme de temples grandioses et majestueux ou de pyramides, et incarnée dans le quotidien de tout un peuple et cela durant des millénaires, si ce n’est dans l’Egypte des Pharaons et des dieux.
A travers le temps et les vicissitudes qui ont parfois frappé l’Egypte de famines et de calamités diverses, le fondement de la civilisation est resté stable. Cette force et cette stabilité de l’Egypte à travers le temps frappent toujours les esprits. Mais c’est parce qu’elles reposent sur une certitude fondamentale : le monde est l’expression d’une harmonie essentielle, le temps est un, il est profondément stable car l’homme vit dans un présent continu. Ce qui change est un état de mutation qui devient apparemment différent, mais qui n’est qu’un processus de mort et de résurrection, de purification et de vie. Quand l’harmonie est troublée il faut en chercher les sources, c’est qu’il y a rupture. Le mal c’est la causalité, l’accident, l’impureté qui s’introduit dans le déroulement des choses. C’est un rappel pour retourner à la source, retrouver la vigueur première, bruler ce qui doit l’être en signe de renouveau. Cette permanence de la pensée égyptienne rejoint en fait la Tradition fondamentale et notre monde, qui ne peut plus qu’appréhender par de lointains reflets la pensée de l’ancienne Egypte, peut cependant en tirer profit et matière à une réflexion vivifiante.
Michel Random
Ce temple divin qu’est le corps de l’homme répond au temple céleste. Et quel est le chemin ? Il est écrit dans une double transparence ; tous les signes, toutes les géographies de la terre répondent à celle du ciel. Image poétique ? Non, mais réalité tangible, vécue, incarnée par toutes les métaphysiques, chrétienne, islamique, bouddhiste, indoue. Mais où cette incarnation, cette tangible géographie céleste, a-t-elle été vécue, ressentie, exprimée, sous forme de temples grandioses et majestueux ou de pyramides, et incarnée dans le quotidien de tout un peuple et cela durant des millénaires, si ce n’est dans l’Egypte des Pharaons et des dieux.
A travers le temps et les vicissitudes qui ont parfois frappé l’Egypte de famines et de calamités diverses, le fondement de la civilisation est resté stable. Cette force et cette stabilité de l’Egypte à travers le temps frappent toujours les esprits. Mais c’est parce qu’elles reposent sur une certitude fondamentale : le monde est l’expression d’une harmonie essentielle, le temps est un, il est profondément stable car l’homme vit dans un présent continu. Ce qui change est un état de mutation qui devient apparemment différent, mais qui n’est qu’un processus de mort et de résurrection, de purification et de vie. Quand l’harmonie est troublée il faut en chercher les sources, c’est qu’il y a rupture. Le mal c’est la causalité, l’accident, l’impureté qui s’introduit dans le déroulement des choses. C’est un rappel pour retourner à la source, retrouver la vigueur première, bruler ce qui doit l’être en signe de renouveau. Cette permanence de la pensée égyptienne rejoint en fait la Tradition fondamentale et notre monde, qui ne peut plus qu’appréhender par de lointains reflets la pensée de l’ancienne Egypte, peut cependant en tirer profit et matière à une réflexion vivifiante.
Michel Random