"La perception et l’affectivité peuvent-elles faire l’objet d’une étude ethnologique ? De quelle manière vivons-nous l’existence d’autrui ? Comment ressentons-nous notre environnement et les entités qui le constituent ? Cet intérêt, nouveau dans une large mesure, que l’anthropologie porte à ces domaines met-il en question les fondements épistémologiques de la discipline ? À ces interrogations, cet ouvrage se propose d’offrir des éléments de réponse à partir de l’étude ethnographique , la première, des Indiens Candoshi, chasseurs et horticulteurs de la Haute Amazonie, aux confins septentrionaux du Pérou. Dans cette société Jivaro, on dit "" voir avec le coeur "", où l’on évoque un organe considéré comme le siège des sentiments, de l’esprit et le centre de la personne. En partant donc du coeur, Alexandre Surrallés développe une analyse de l’environnement, des rapports sociaux, des pratiques mettant en valeur la variable d’intensité de la perception et de l’affectivité.
Fort du constat selon lequel le corps est le point d’ancrage de la pensée et du rapport au monde, l’auteur est particulièrement attentif à la compréhension de sa nature sensible. Plusieurs années de travail sur le terrain autorisent Alexandre Surrallés à mettre en relation l’analyse des théories locales de la perception et l’environnement, en montrant comment les deux domaines se répondent l’un l’autre. Ainsi cet ouvrage parvient-il à rendre compte de la place des affects dans la sociabilité à travers la perception, en quoi est donné un sens à l’activité rituelle, voire à l’action."
"La perception et l’affectivité peuvent-elles faire l’objet d’une étude ethnologique ? De quelle manière vivons-nous l’existence d’autrui ? Comment ressentons-nous notre environnement et les entités qui le constituent ? Cet intérêt, nouveau dans une large mesure, que l’anthropologie porte à ces domaines met-il en question les fondements épistémologiques de la discipline ? À ces interrogations, cet ouvrage se propose d’offrir des éléments de réponse à partir de l’étude ethnographique , la première, des Indiens Candoshi, chasseurs et horticulteurs de la Haute Amazonie, aux confins septentrionaux du Pérou. Dans cette société Jivaro, on dit "" voir avec le coeur "", où l’on évoque un organe considéré comme le siège des sentiments, de l’esprit et le centre de la personne. En partant donc du coeur, Alexandre Surrallés développe une analyse de l’environnement, des rapports sociaux, des pratiques mettant en valeur la variable d’intensité de la perception et de l’affectivité.
Fort du constat selon lequel le corps est le point d’ancrage de la pensée et du rapport au monde, l’auteur est particulièrement attentif à la compréhension de sa nature sensible. Plusieurs années de travail sur le terrain autorisent Alexandre Surrallés à mettre en relation l’analyse des théories locales de la perception et l’environnement, en montrant comment les deux domaines se répondent l’un l’autre. Ainsi cet ouvrage parvient-il à rendre compte de la place des affects dans la sociabilité à travers la perception, en quoi est donné un sens à l’activité rituelle, voire à l’action."