
 
		De l’atomisme de Démocrite au principe d’indétermination de Heisenberg,  de la pensée de l’individuel d’Aristote au retour à la chose même de  Husserl, de l’ego cartésien et de la monade leibnizienne au Dasein  heideggerien, la question de la genèse de l’individu n’a cessé de hanter  les préoccupations des philosophes et des hommes de science. Par delà  le champ d’une investigation épistémologique, qui tient compte des  thèses de la thermodynamique, de la fabrication des objets techniques,  de la formation des cristaux, l’originalité de Gilbert Simondon est de  questionner en son fond historique et philosophique l’idée même de  principe d’individuation. Attitude méthodologique qui conduit à  concevoir sous un jour radicalement neuf les rapports d’empiétements et  de chevauchements de l’individu à l’égard du champ transindividuel dont  il émane et qui lui demeure toujours coprésent dans ses mutations et ses  métamorphoses.
 Ni objet ni sujet purs, chaque individu, sous son apparente  identité, se révèle dès lors théâtre d’individuations, où  s’entrecroisent les tensions résolutrices d’un champ préindividuel  formant monde. Situation qui conduit Gilbert Simondon à développer une  conception renouvelée de l’information qui, par delà l’idéalisme et le réalisme emprunté aux techniques du message codé, se révèle dans sa conception de la transduction, structure d’être et acte de connaissance en voie de résolution.
 L’originalité de cette œuvre est d’allier à une rigoureuse  réflexion d’ordre épistémologique et technique ancrée dans notre  contemporanéité, une méditation historique de la tradition qui ne craint  pas de remettre en question des attitudes philosophiques qui semblaient  et semblent toujours aller de soi. Il s’agit en fait de réformer nos  principes et nos concepts opératoires pour aborder, sous un jour neuf,  le problème crucial de l’individu.
 
 Nouvelle édition, rassemblant L’Individu et sa genèse physico-biologique, paru en 1964, aux P.U.F. (réédité dans notre collection Krisis), et L’Individuation psychique et collective, paru chez Aubier en 1989, qui formaient ensemble la thèse de doctorat de Gilbert Simondon, L’Individuation à la lumière des notions de Forme et d’Information, ainsi que Histoire de la Notion d’Individu, inédit.

De l’atomisme de Démocrite au principe d’indétermination de Heisenberg,  de la pensée de l’individuel d’Aristote au retour à la chose même de  Husserl, de l’ego cartésien et de la monade leibnizienne au Dasein  heideggerien, la question de la genèse de l’individu n’a cessé de hanter  les préoccupations des philosophes et des hommes de science. Par delà  le champ d’une investigation épistémologique, qui tient compte des  thèses de la thermodynamique, de la fabrication des objets techniques,  de la formation des cristaux, l’originalité de Gilbert Simondon est de  questionner en son fond historique et philosophique l’idée même de  principe d’individuation. Attitude méthodologique qui conduit à  concevoir sous un jour radicalement neuf les rapports d’empiétements et  de chevauchements de l’individu à l’égard du champ transindividuel dont  il émane et qui lui demeure toujours coprésent dans ses mutations et ses  métamorphoses.
 Ni objet ni sujet purs, chaque individu, sous son apparente  identité, se révèle dès lors théâtre d’individuations, où  s’entrecroisent les tensions résolutrices d’un champ préindividuel  formant monde. Situation qui conduit Gilbert Simondon à développer une  conception renouvelée de l’information qui, par delà l’idéalisme et le réalisme emprunté aux techniques du message codé, se révèle dans sa conception de la transduction, structure d’être et acte de connaissance en voie de résolution.
 L’originalité de cette œuvre est d’allier à une rigoureuse  réflexion d’ordre épistémologique et technique ancrée dans notre  contemporanéité, une méditation historique de la tradition qui ne craint  pas de remettre en question des attitudes philosophiques qui semblaient  et semblent toujours aller de soi. Il s’agit en fait de réformer nos  principes et nos concepts opératoires pour aborder, sous un jour neuf,  le problème crucial de l’individu.
 
 Nouvelle édition, rassemblant L’Individu et sa genèse physico-biologique, paru en 1964, aux P.U.F. (réédité dans notre collection Krisis), et L’Individuation psychique et collective, paru chez Aubier en 1989, qui formaient ensemble la thèse de doctorat de Gilbert Simondon, L’Individuation à la lumière des notions de Forme et d’Information, ainsi que Histoire de la Notion d’Individu, inédit.
