Le docteur Émile Rogé s´est souvent référé, dans ses cours et ses travaux, à Eugen Bleuler et Henry Ey, deux psychiatres qui défendaient, contre les idées reçues, la "réversibilité" et l´"évolutivité" des psychoses. Il a d´emblée été séduit par la position novatrice de C.G. Jung, disciple lui-même de Bleuler, pour qui le psychotique n´était pas incurable et qui recherchait le sens de son délire dans l´histoire de sa vie. C´est en suivant Jung dans sa thérapie des psychoses, qu´Émile Rogé s´opposera à l´idée, couramment admise, d´une désorganisation de l´inconscient dans les états psychotiques. "Si le trouble initial, écrit-il, est au conscient, la source du progrès et la guérison éventuelle n´est pas dans le conscient, mais bien dans l´inconscient. Et l´inconscient du schizophrène me paraît toujours sain, comme d´ailleurs chez tous les psychotiques."
En partant de ce constat, Émile Rogé a eu recours, dans son engagement thérapeutique et sa théorisation, à la typologie de C. G. Jung qui oppose, dans une conception essentiellement dynamique, les attitudes (introversion et extraversion) et les fonctions d´adaptation du moi (pensée, sentiment, sensation, intuition). L´étude de cette typologie n´a cependant pas été menée jusqu´à son terme par Jung, qui, dans les années 1930, a orienté sa recherche vers une autre classification : celle des images archétypiques.
Ce livre d´Émile Rogé, qui traite d´une façon originale et très approfondie des attitudes et des fonctions du moi dans les états psychotiques, vient donc remplir un vide; il fait de lui le vrai continuateur de l´oeuvre inachevée de Jung.
Le docteur Émile Rogé s´est souvent référé, dans ses cours et ses travaux, à Eugen Bleuler et Henry Ey, deux psychiatres qui défendaient, contre les idées reçues, la "réversibilité" et l´"évolutivité" des psychoses. Il a d´emblée été séduit par la position novatrice de C.G. Jung, disciple lui-même de Bleuler, pour qui le psychotique n´était pas incurable et qui recherchait le sens de son délire dans l´histoire de sa vie. C´est en suivant Jung dans sa thérapie des psychoses, qu´Émile Rogé s´opposera à l´idée, couramment admise, d´une désorganisation de l´inconscient dans les états psychotiques. "Si le trouble initial, écrit-il, est au conscient, la source du progrès et la guérison éventuelle n´est pas dans le conscient, mais bien dans l´inconscient. Et l´inconscient du schizophrène me paraît toujours sain, comme d´ailleurs chez tous les psychotiques."
En partant de ce constat, Émile Rogé a eu recours, dans son engagement thérapeutique et sa théorisation, à la typologie de C. G. Jung qui oppose, dans une conception essentiellement dynamique, les attitudes (introversion et extraversion) et les fonctions d´adaptation du moi (pensée, sentiment, sensation, intuition). L´étude de cette typologie n´a cependant pas été menée jusqu´à son terme par Jung, qui, dans les années 1930, a orienté sa recherche vers une autre classification : celle des images archétypiques.
Ce livre d´Émile Rogé, qui traite d´une façon originale et très approfondie des attitudes et des fonctions du moi dans les états psychotiques, vient donc remplir un vide; il fait de lui le vrai continuateur de l´oeuvre inachevée de Jung.