"Le ""paroxyton"", c´est l´avant-dernière syllabe, la ""pénultième"". Le paroxysme est donc le moment avant-dernier, non pas celui de la fin, mais celui juste avant la fin, juste avant qu´il n´y ait plus rien à dire.
Le paroxyste, lui, s´attache aux phénomènes, mais ne partage pas lillusion de la fin. il vit dans l´imminence de la fin. Il l´utilise comme observatoire, d´où il peut avoir une vue imprenable. Il fait intervenir la fin dans le déoulement même des choses. Il se situe même éventuellement au-delà, façon de sauter par-dessus son ombre. Ni fanatique, ni prosélyte, ni exorciste : juste la violence du paroxysme et le charme discret de l´indifférence. Juste balance entre les extrêmes, juste là où aux confins de l´indifférence brille encore une lueur de désespoir.
C´est sans doute aussi la figure de notre monde.J.B.
Jean Baudrillard a déjà publié une vingtaine d´essais dont Le Crime parfait (1995), L´Illusion de la fin (1992) et La Transparence du mal (1990).
Philippe Petit est né en 1951. Docteur en philosophie, il a enseigné pendant quelques années avant de se consacrer au journalisme."
"Le ""paroxyton"", c´est l´avant-dernière syllabe, la ""pénultième"". Le paroxysme est donc le moment avant-dernier, non pas celui de la fin, mais celui juste avant la fin, juste avant qu´il n´y ait plus rien à dire.
Le paroxyste, lui, s´attache aux phénomènes, mais ne partage pas lillusion de la fin. il vit dans l´imminence de la fin. Il l´utilise comme observatoire, d´où il peut avoir une vue imprenable. Il fait intervenir la fin dans le déoulement même des choses. Il se situe même éventuellement au-delà, façon de sauter par-dessus son ombre. Ni fanatique, ni prosélyte, ni exorciste : juste la violence du paroxysme et le charme discret de l´indifférence. Juste balance entre les extrêmes, juste là où aux confins de l´indifférence brille encore une lueur de désespoir.
C´est sans doute aussi la figure de notre monde.J.B.
Jean Baudrillard a déjà publié une vingtaine d´essais dont Le Crime parfait (1995), L´Illusion de la fin (1992) et La Transparence du mal (1990).
Philippe Petit est né en 1951. Docteur en philosophie, il a enseigné pendant quelques années avant de se consacrer au journalisme."